La polémique concerne, cette fois-ci, les épreuves anticipées de français, en classe de 1re. Un territoire limité – l’académie de Lyon – et un public, semble-t-il, lui aussi assez restreint : des élèves de sept lycées. Mais l’émotion est vive en leur sein : lundi 11 juillet, certains d’entre eux ont vu leurs notes supposément définitives, à l’oral, baisser d’un point, après l’affichage des résultats sur le site Internet Cyclades.
« Ça s’est joué en l’espace de quelques heures, souvent entre le matin et l’après-midi », explique-t-on dans les rangs de l’Association de parents d’élèves de l’enseignement libre (APEL) – autrement dit, du privé –, qui a interpellé le ministère de l’éducation à ce sujet, jeudi 14 juillet, et communiqué en direction de la presse dans la foulée. L’alerte est partie de candidats d’établissements catholiques sous contrat, même si des élèves de lycées publics sont aussi concernés.
Combien, exactement ? Difficile, à ce stade, de le savoir précisément. Le Figaro, qui s’est, le premier, fait l’écho de ces dysfonctionnements, a recueilli des témoignages d’élèves et de leurs familles scolarisés dans au moins deux établissements privés de Lyon, les Maristes et le lycée de la Favorite. Plutôt de très bons élèves, dont les notes initiales plafonnaient à 16/20, 17/20, 18/20, voire au-delà, et qui, disent leurs parents, ont fait les frais d’un « nivellement par le bas ». Mais la tendance inverse a aussi été observée : des lycéens qui pensaient avoir décroché une « note moyenne » ont été crédités, toujours à l’oral, de 1 voire 2 points supplémentaires. Sans surprise, ce ne sont pas eux qui ont donné de la voix.
« Erreur humaine »
Il y a quinze jours de cela, c’est l’« harmonisation » des notes des épreuves passées par les lycéens de terminale qui avait fait débat ; l’alerte avait alors été donnée par des enseignants de nombreuses académies – parmi lesquelles Lyon, déjà –, dont les notes avaient été reprises sans qu’ils en soient avertis, en amont de la publication, le 5 juillet, des résultats officiels. Est-il possible, dans le cas de ces lycéens lyonnais, qu’une harmonisation ait eu lieu « après » ? La question est, en tout cas, posée par leurs parents.
Les syndicats d’enseignants du public, SNES-FSU et Snalc, ne font pas état de remontées de ce type. Ce serait une première : le processus d’harmonisation des notes, qui, chaque année ou presque, nourrit la controverse, est irrévocablement achevé lorsque les notes sont mises en ligne sur le site.
Dans les rangs de l’APEL, on communique avec prudence : « Le cabinet du ministre de l’éducation, qui nous a répondu sans tarder, a reconnu une erreur des services du rectorat, rapporte Vincent Goutines, vice-président de l’association. Il y a eu une première liste remontée de notes non harmonisées, puis une seconde liste, cette fois-ci harmonisée ; l’une des deux s’est retrouvée publiée avant l’autre. »
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