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Universités : le sort des étudiants sans master toujours en suspens

La plate-forme étudiante ViteMonMaster chiffre à plus de 1 000 le nombre de places supprimées à la rentrée dans 1 500 formations de master.

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Publié le 15 juillet 2022 à 00h52, modifié le 15 juillet 2022 à 10h59

Temps de Lecture 3 min.

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La porte est toujours aussi étroite pour intégrer un master à l’université. En ce début d’été, des centaines d’étudiants ayant validé leurs trois années de licence ne trouvent aucune faculté pour les accueillir afin d’achever leur cursus universitaire, au cours de deux années professionnalisantes qui sont censées ouvrir la voie à une intégration rapide sur le marché du travail.

« Ce système ouvre les portes en licence et les referme violemment en master, ce qui est inadmissible pour les étudiants qui ont suivi pendant trois ans une formation qu’ils ont réussie », analyse Tony (les personnes dont seul le prénom apparaît n’ont pas souhaité donner leur nom), titulaire d’une licence de psychologie à l’université d’Aix-Marseille, et sans affectation pour la rentrée. Il décrit une sélection « très aléatoire », où parfois les notes vont compter plus que les expériences professionnelles, parfois l’inverse, sans que les étudiants sachent à quoi s’en tenir sur les critères retenus.

Diplômée en sciences politiques à l’université de Lille, avec 12 de moyenne, Uma a reçu quinze lettres de refus « à la chaîne, la même semaine ». « C’est très dur mentalement car je sais bien qu’on ne peut pas faire grand-chose avec une simple licence qui n’est pas une licence professionnelle », relate celle qui envisage désormais de se tourner vers un service civique.

« Les places n’ont pas été financées »

A l’été 2021, l’ancienne ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, avait promis de desserrer l’étau en créant des places supplémentaires – entre 3 000 et 4 000 – dans les filières dites « en tension », telles que droit, économie-gestion et psychologie. Un an plus tard, le ministère ne donne aucun détail sur les places effectivement financées. « A Bordeaux, nous avons augmenté de trente-neuf places les capacités d’accueil dans la mention droit des affaires, et une contrepartie était prévue avec la création d’un poste d’enseignant-chercheur, rapporte le doyen de la faculté de droit, Jean-Christophe Saint-Pau. Sauf que le rectorat nous répond maintenant que cela ne sera pas possible. Les places n’ont pas été financées. »

Pour tenter d’y voir plus clair, Loup Bensoam, étudiant à Sciences Po, aidé de trois amis, a collecté les effectifs de quelque 1 500 masters et versé l’ensemble des données sur une plate-forme collaborative intitulée ViteMonMaster. A partir des comptes rendus de conseil d’administration des différentes universités, l’équipe a fait les comptes : 341 formations verront leur capacité d’accueil diminuer entre les rentrées 2021 et 2022.

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