« Vous êtes pour le moment en liste d’attente. Des places se libèrent régulièrement. Une alerte vous sera envoyée dès que vous recevrez une proposition. » Sur l’écran d’ordinateur de milliers de lycéens, le même message s’affiche depuis le 2 juin. Comment savoir si l’espoir reste permis ? La question hante ces candidats, restés sans proposition d’admission dans une formation d’enseignement supérieur, alors que s’achève, vendredi 15 juillet, la phase dite principale de Parcoursup.
Cette date marque le dernier jour pour que des candidats acceptent une proposition qui leur a été faite ou la valident après l’avoir mise en attente. S’opère là un subtil jeu de flux, dont il est difficile de prévoir l’issue, lorsqu’on est soi-même en liste d’attente pour intégrer un BTS, une classe préparatoire ou encore une licence à l’université, en principe non sélective.
La position d’un candidat sur une liste d’attente évolue jusqu’au dernier moment mais l’appel d’air reste, dans les faits, assez modéré. La « remontée » dans ces listes a permis à quelque 2 600 candidats d’obtenir une proposition d’admission entre le 10 et le 13 juillet, selon un calcul effectué à l’appui des données du ministère de l’enseignement supérieur.
« De qui se moque-t-on ? »
A cette date, près de 61 000 lycéens n’avaient pas reçu de proposition (soit 9,7 % contre 10,6 % en 2021), de même que 39 600 étudiants en réorientation (21,3 % contre 23,1 % en 2021) et 18 300 lycéens ayant suivi leur cursus à l’étranger (55,8 % contre 51,4 % en 2021). Parmi tous ces jeunes, 22 000 ont fait le choix de quitter la plate-forme, soit 2,6 % du total des candidats.
Jusqu’au 16 septembre, les déçus peuvent formuler dix nouveaux vœux lors de la phase complémentaire, qui remet à disposition les places restées vacantes. Ils peuvent aussi solliciter l’aide du rectorat de leur académie, qui mobilise une commission spéciale pour réexaminer les dossiers et tenter de trouver une affectation au plus près des attentes. En 2021, ils étaient 5 600 à y avoir recouru.
En n’offrant que des places non pourvues, la phase complémentaire ne pourra donner satisfaction à Nina (qui n’a pas souhaité donner son nom), bachelière de l’académie de Créteil, mention bien, qui vise une entrée en fac de médecine. Avec 15 de moyenne en sciences physiques, 17 en sciences de la vie et de la Terre et près de 15 de moyenne générale, la candidate n’a obtenu aucun des vœux en parcours accès santé spécifique (PASS) et en licence accès santé (L.AS) – une douzaine effectuée partout en France. Un cas qui n’est pas isolé, des bacheliers de bon niveau rapportant être mis en difficulté dans des listes d’attente.
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