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Pourquoi les canicules ne devraient pas (trop) bouleverser les habitudes touristiques

Si les canicules suscitent un élan vers le nord-ouest de la France, l’héliotropisme et l’attirance pour les plages du Sud restent un facteur structurant des vacances d’été.

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Publié le 19 juillet 2022 à 05h52, modifié le 19 juillet 2022 à 10h29

Temps de Lecture 4 min.

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Des vacanciers sur les plages de Pyla-sur-Mer, alors que les incendies ravagent la forêt de La-Teste-de-Buch au pied de la dune du Pilat, en Gironde, le 17 juillet 2022.

Les éditeurs de guides de voyage doivent se gratter la tête, en ce début d’été qui tourne à la galerie des horreurs climatiques : faudra-t-il bientôt faire évoluer les recommandations saisonnières pour les destinations ? Est-il encore bien raisonnable de conseiller aux touristes un été en Grèce ou de recommander la doudoune pour les nuits écossaises ? Même interrogation du côté des entrepreneurs touristiques : le changement climatique, dont l’une des manifestations est la multiplication des canicules, peut-il bouleverser les habitudes ?

Dans les années 1980, le géographe Zbigniew Mieczkowski élabore un indice climato-touristique (ICT) pour déterminer en quelle saison partir et à quel endroit. Il définit cinq variables – pluviométrie, ensoleillement, vent et deux indices de confort thermique, qui combinent température et degré d’humidité –, dont il tire un ICT pour plus de 450 destinations touristiques mondiales, mois par mois. Une base de travail, pas une formule idéale : il faudrait y intégrer des effets de seuil – telle température ou telle quantité de pluie rend le séjour insupportable – ou, désormais, les risques de phénomènes extrêmes. Surtout, les capacités d’adaptation diffèrent selon les individus, leur climat habituel et les contextes culturels.

Un chercheur néerlandais, Bas Amelung, a voulu, en 2006, compléter cet ICT avec les prévisions du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Il en ressort que, en fonction du rythme de la hausse des températures, l’été pourrait devenir tout juste supportable sur le pourtour méditerranéen européen dès la moitié du siècle. Il serait préférable de s’y rendre en automne ou au printemps, tandis que le Royaume-Uni ou les Alpes jouiraient du meilleur ICT du continent en été.

Les conséquences économiques d’un tel basculement européen ne seraient pas minces, puisque le poids du tourisme estival est considérable en Europe du Sud et que l’industrie du voyage s’est construite sur la grande migration de l’Europe du Nord vers les plages méditerranéennes. Le plus vieux voyagiste du monde, Thomas Cook, n’a-t-il pas fait faillite, en septembre 2019, à la suite de deux étés caniculaires au Royaume-Uni, où une partie de ses clients avait préféré demeurer ?

La Bretagne s’impose

En France, plusieurs phénomènes pointent vers un impact du réchauffement sur la répartition des flux touristiques : la tendance aux réservations de dernière minute, guidées par la météo ; le vieillissement de la population ; l’attractivité touristique de la moitié nord du pays, qui offre la mer, des territoires montagneux et une richesse patrimoniale.

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