Sandrine Derville voit cela comme une «très bonne nouvelle». Et même si cela oblige cette vice-présidente (PS) aux Finances à trouver, d’ici la fin de l’année, 12 millions d’euros d’économies pour équilibrer les comptes de la région Nouvelle-Aquitaine. «Depuis le temps que nos agents attendaient la fin de ce gel !» assure celle qui augmentera «avec plaisir» les traitements des fonctionnaires de sa collectivité : +3,5%, qui correspondent à la hausse du point d’indice annoncée par le gouvernement le 28 juin et entrée en application au 1er juillet. Ce jeudi, les députés doivent entériner ces nouvelles dépenses lors de l’examen, à l’Assemblée, du projet de loi de finances rectificative (PLFR) consacré au pouvoir d’achat.
Si, bien que restant en deçà de l’inflation (près de 6 %), cette augmentation soulagera un peu les porte-monnaie des agents, elle pose problème aux comptables des collectivités locales. Villes, départements et régions doivent en effet respecter une règle impérative : leur budget doit être à l’équilibre. Contrairement à l’Etat qui peut dépenser plus qu’il ne gagne, la loi leur interdit de boucler une année en déficit. Toute nouvelle dépense en cours d’année – comme ces hausses de traitements – doit être compensée. Cela va très vite créer des difficultés à certaines collectivi