En Isère et en Savoie, à la recherche des cépages oubliés
REPORTAGE - La jacquère, la mondeuse noire, le persan, la verdesse, le viognier, le mècle de Bourgoin… Des noms aux sonorités d’antan qui aujourd’hui reviennent en bouche: ces cépages anciens, parfois disparus, repeuplent les vignes grâce aux recherches passionnées de jeunes vignerons. Une quête de goût, d’histoire et de sens pour tenter de sauvegarder ce patrimoine viticole et l’identité de leur terroir.
Envoyée spéciale à Saint-Chef
Le long des petites routes qui mènent à Saint-Chef, les parcelles agricoles succèdent aux forêts, dessinant le paysage de ce territoire rural du nord de l’Isère. Située à égale distance entre Lyon et Chambéry, cette belle petite ville est renommée pour les fresques romanes de son église abbatiale, parfaitement conservées. Fière de son patrimoine historique, la commune de 3500 habitants voit renaître, depuis quelques années, un autre emblème de son histoire, grâce au travail de Nicolas Gonin, un enfant du pays devenu vigneron.
Sur son domaine, créé en 2005, il s’efforce de redonner vie à d’anciens cépages, terme désignant, en viticulture, les différentes variétés de vignes. Quasiment disparus au cours du XXe siècle, ces cépages oubliés sont les témoins de la riche activité viticole qui existait autrefois dans les Balmes dauphinoises. Dans son vignoble de 5 hectares, entièrement travaillé en bio, la mondeuse noire, le persan, la verdesse ou le mècle de Bourgoin…
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