En Gironde et dans les Landes, la filière bois terrassée par les flammes
Les immenses incendies à La Teste-de-Buch et à Landiras paralysent toute la chaîne de valeur de la région la plus forestière de France. Chaque jour qui passe sans pouvoir pénétrer dans le massif pénalise un peu plus l'économie locale, basée en grande partie sur l'exploitation du pin maritime.
Par Basile Dekonink
L'été de Stéphane Viéban a pris un tour des plus cauchemardesques, mardi 12 juillet. Au plus fort de la saison, quand la météo permet de faire tourner l'activité forestière à plein régime, le patron d'Alliance Forêts Bois - la plus grande coopérative forestière de France -, a vu le feu se propager progressivement au milieu des pins maritimes de Landiras (Gironde), dont des milliers d'hectares appartiennent à ses adhérents. L'incendie est devenu l'un des deux brasiers qui ravagent depuis une dizaine de jours le massif des Landes de Gascogne.
« On ne peut plus rentrer dans le massif, on ne coupe plus, on ne débarde plus », soupire le dirigeant dont une centaine de salariés (sur un total de 680), sont, de fait, sur le carreau. Réquisitionnés par la préfecture, les exploitants forestiers consacrent désormais leur temps à de l'abattage, du débroyage ou à dresser des coupe-feux pour venir en appui des forces d'intervention. Après des jours de lutte et la perte de quelque 20.800 hectares (7.000 à La Teste-de-Buch et 13.800 à Landiras), ces dernières sont parvenues à contenir les incendies. Ces derniers « sont fixés », a précisé lundi matin la préfecture.
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