«On est plusieurs à avoir frôlé l’annulation» : alerte rouge sur les festivals d’été, en pénurie de main-d’œuvre

Les organisateurs de festivals et de tournées s’attendaient à un été difficile, du fait de la multiplication des événements et de la pénurie de main-d’œuvre et de matériel. Mais la situation est pire que prévu. De nombreux festivals ont failli ne pas ouvrir. Et ce n’est pas fini...

Cette année, le festival de Garorock a accueilli début juillet 140 000 festivaliers sur son site de Marmande (Lot-et-Garonne). LP/Frédéric  Dugit
Cette année, le festival de Garorock a accueilli début juillet 140 000 festivaliers sur son site de Marmande (Lot-et-Garonne). LP/Frédéric Dugit

    La scène se déroule dans un important festival français, début juillet. À une heure de l’ouverture, le toit de la grande scène n’est pas achevé. Le groupe étranger qui doit y jouer le soir menace de ne pas se produire. La première partie est annulée, mais la tête d’affiche livre finalement sa prestation, presque comme si de rien n’était. La cause de ce coup de chaud ? Non seulement les organisateurs ont reçu le matériel avec plusieurs jours de retard, mais le personnel adéquat fait aussi défaut…

    Ce cas n’a rien d’unique. Cet été, beaucoup de festivals ont des sueurs froides. Comme La Nuit de L’Erdre, qui a accueilli près de 100 000 personnes du 30 juin au 3 juillet à Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique). « On a envisagé d’annuler, reconnaît Marc Jolys, son président. On a reçu la scène avec beaucoup de retard et on n’avait pas d’info. Le prestataire avec qui on travaille depuis plusieurs années est complètement désorganisé cet été. Chez nous, cela a créé un bazar monstrueux, un stress énorme, les équipes ont travaillé les nuits, mais on a eu la scène au complet. »