«Le travail en piscine est dangereux et toxique» : à Paris, les maîtres nageurs réclament de meilleures conditions

La CGT des maîtres nageurs, qui a lancé un préavis de grève cet été, demande un niveau de pénibilité presque équivalent à celui des égoutiers. Un mouvement qui s’inscrit dans le cadre de l’application de la loi de transformation de la fonction publique, au barème complexe décidé par la Ville de Paris.

Pour les maîtres nageurs de Paris, la Ville ne prend pas assez en compte la dangerosité de leur métier. (Illustration.) LP/Mélanie Cousin
Pour les maîtres nageurs de Paris, la Ville ne prend pas assez en compte la dangerosité de leur métier. (Illustration.) LP/Mélanie Cousin

    Qu’y a-t-il en commun entre un maître nageur en maillot de bain au bord d’un bassin turquoise, la perche à la main, et un égoutier au fond d’un tunnel, le visage entièrement masqué, les pieds chaussés de cuissardes, naviguant dans les eaux usées, avec les bactéries, les vapeurs d’hydrogène sulfuré et les rats ? « Rien », selon Voussad Challal, maître nageur sauveteur de la Ville de Paris et secrétaire CGT. « Et à aucun moment, on ne veut bénéficier des mêmes droits qu’eux », insiste-t-il.

    Pourtant, son syndicat, en plein bras de fer avec la Ville dans le cadre de l’application de la loi des 35 heures, a lancé un préavis de grève sur les piscines de la capitale tout l’été. Dans ce cadre, il demande que les maîtres nageurs sauveteurs, qui gagnent en moyenne 2 400 euros net par mois, selon la Ville, au niveau 4 de pénibilité, passent au 6e échelon. Presque le plus élevé.