Rentrée scolaire : y aura-t-il assez de profs ?

Une course contre la montre est engagée pour qu’aucune classe ne se retrouve la semaine prochaine sans enseignant. Un casse-tête alors que les concours pour entrer dans le métier sont loin d’avoir fait le plein.

Dans le second degré, il manque notamment des professeurs de lettres classique, d'allemand, physique-chimie ou encore de mathématiques. IP3/Vincent Isore
Dans le second degré, il manque notamment des professeurs de lettres classique, d'allemand, physique-chimie ou encore de mathématiques. IP3/Vincent Isore

    « Il y aura un enseignant devant chaque classe à la rentrée scolaire. » Cette phrase en forme d’engagement, Pap Ndiaye, le ministre de l’Éducation nationale, l’avait formulée dès juin dans Le Parisien-Aujourd’hui en France. Encore récemment, lors de ses auditions au Sénat puis à l’Assemblée nationale dans le courant de l’été, il l’a répétée. Mais le nouveau locataire de la Rue de Grenelle a reconnu face aux sénateurs que « la situation n’est pas idéale ». Un euphémisme. Son ministère fait face à une crise d’attractivité du métier. Les derniers concours de recrutement d’enseignants n’ont pas fait le plein. 4 000 postes sont non pourvus sur les 27 332 à prendre dans le public et le privé.

    Pap Ndiaye se sait attendu. La réussite de sa première rentrée — et de 12 millions d’élèves — est conditionnée à la capacité qu’aura son ministère à fournir suffisamment d’enseignants. À commencer par le second degré (collèges et lycées) où des disciplines comme les lettres classiques, l’allemand, la physique-chimie ou les mathématiques sont en tension.