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A dix jours de la rentrée, des chauffeurs de cars scolaires très recherchés

Appel à des militaires ou des retraités, modification des trajets, pleins-temps assurés… Alors que la profession souffre d’un manque d’attractivité, les collectivités territoriales et les acteurs du secteur s’activent pour trouver des solutions, à court et à long terme.

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Publié le 22 août 2022 à 02h27, modifié le 23 août 2022 à 15h24

Temps de Lecture 4 min.

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Une étudiante descend du bus qui l’emmène à son école, dans le quartier Saint-Michel, à Toulouse, le 8 février 2022.

« Il manque 8 000 conducteurs de cars scolaires pour la rentrée. » Le cri d’alarme poussé en juin par la Fédération nationale de transport de voyageurs (FNTV) a fait le tour des médias et a suscité des inquiétudes. Les élèves vont-ils manquer d’autocars ? Les parents devront-ils bouleverser leur propre emploi du temps pour emmener leurs enfants à l’école ?

Les semaines s’écoulent, la rentrée approche, la panique grandit. « Environ 20 % d’élèves transportés risquent de ne pas avoir de cars à la rentrée », estime Anne-Gaëlle Simon, déléguée générale adjointe à la FNTV.

Si les collectivités territoriales anticipent le problème depuis des mois, l’organisation de la rentrée n’est pas encore bouclée. « C’est un travail de l’ultraproximité, fait avec les dents, impossible à mettre en œuvre de manière généralisée », selon Régions de France, l’institution qui les représente.

Pour le moment, personne n’évoque la piste des suppressions de lignes, le scolaire restant une « priorité ». Au pire, les régions contactées par Le Monde envisagent des fusions de lignes ou des adaptations d’horaires à la rentrée « si la situation l’exige ». Des solutions de dernier recours qui risqueraient de perturber le fonctionnement des établissements scolaires. « Organiser un lycée en fonction de problèmes de transport, c’est toujours compliqué », rappelle Florent Martin, proviseur d’un lycée polyvalent à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), qui craint de voir ses emplois du temps bouleversés à la dernière minute.

Un car-Ă©cole en Normandie

La pénurie touche l’ensemble du territoire. Chaque région présente un déficit d’effectifs plus ou moins important. En Auvergne-Rhône-Alpes, on recherche 1 000 chauffeurs. En Occitanie, pas moins de 550. Dans les Hauts-de-France et les Pays de la Loire, 400 manquent à l’appel.

Malgré ces chiffres alarmants, les conseils régionaux – détenteurs de la compétence « transport » depuis la rentrée 2019 – se veulent rassurants car les campagnes de recrutement massif commencent à porter leurs fruits. Plus de 300 conducteurs de bus ont été embauchés, cet été, en Normandie, ramenant le déficit de la région à 70 postes vacants. Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie, a promis que « le service sera assuré dans des conditions normales dès le mois de septembre » grâce au recrutement de 300 chauffeurs. Avec 150 postes vacants, la Nouvelle-Aquitaine reconnaît une situation tendue « sans être catastrophique ». Pour enrôler, les régions ont mis les bouchées doubles : grandes opérations de communication, indemnités d’attractivité, formations entièrement prises en charge, revalorisation des salaires de 5 %…

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