Incendies dans le Sud-Ouest : les quatre questions qui hantent la filière bois
Avec plus de 27.000 hectares de forêt touchés, le massif des Landes de Gascogne a payé un très lourd tribut aux incendies. Alors que le feu n'est toujours pas maîtrisé, la filière se prépare à amortir le choc économique. Une partie du bois brûlé pourrait se retrouver sur le marché et entraîner les prix à la baisse. Les forestiers veulent déjà penser à replanter mais peut-être différemment.
Par Frank Niedercorn
Quelle vie après le feu ? Avec 27.500 hectares ravagés par les flammes, la forêt des Landes de Gascogne a connu ses pires incendies depuis des décennies. Et si dans le sud de la Gironde les foyers sont fixés depuis dimanche dernier, ils ne sont toujours pas éteints.
Alors que le feu continue à couver sous la terre, la filière réfléchit déjà à la façon dont elle va gérer l'après catastrophe. Dans ce massif détenu à 92 % par des propriétaires privés, les premiers touchés sont évidemment les sylviculteurs dont environ un millier a vu ses parcelles touchées par les incendies. L'impact est également notable pour les coopératives, à l'image d'Alliance Forêt Bois, la plus importante en France, à laquelle adhèrent la moitié des sylviculteurs sinistrés. Elle réalise un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros avec 200 salariés et son activité est déjà affectée. Son chiffre d'affaires du mois de juillet ayant été divisé par deux. Les papeteries de la région ont également dû réduire leur activité.
Ce contenu est réservé aux abonnés