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Comment la médecine de ville s’organise face à la crise des urgences

Le système de régulation mis en place à l’entrée des urgences permet de réorienter une partie des patients vers les médecins généralistes, qui bénéficient de revalorisations tarifaires pour ces consultations hors patientèle.

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Publié le 23 août 2022 à 05h30, modifié le 23 août 2022 à 10h53

Temps de Lecture 5 min.

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La salle de régulation du 15, au centre hospitalier départemental de La Roche-sur-Yon, oriente les patients, le 2 août 2022.

Les médecins de ville prennent-ils suffisamment leur part face à la crise estivale à l’hôpital ? « C’est un procès un peu injuste qu’on fait à la médecine de ville, du “doc bashing”, alors qu’on n’a pas l’impression de s’être démobilisé, au contraire ! » Généraliste à La Roche-sur-Yon et vice-président de la communauté professionnelle territoriale de santé Centre-Vendée, Romain Bossis participe à une expérimentation menée depuis le début de l’année pour tenir face à l’afflux touristique qui met à mal, dès la fin du printemps, le système de santé et les urgences de son département.

En même temps que les renforts de médecins régulateurs, pour répondre au numéro de garde tenu par la médecine générale (le 116-117), six centres de « soins non programmés » ont ouvert depuis janvier pour accueillir des patients en consultation. Quand la crise des urgences s’est accentuée cet été, le dispositif était là pour absorber le choc.

« Nous avons aussi des cabinets de médecins volontaires qui proposent des créneaux en plus, reprend le docteur Bossis. Bien sûr, on aimerait toujours plus, on ne peut pas nier que la situation reste difficile, les gens attendent parfois plusieurs heures avant d’avoir un médecin au téléphone, mais, globalement, on arrive à apporter une prise en charge au bon endroit, au bon moment, avec le bon professionnel, ce qui ne veut pas forcément dire un rendez-vous dans la minute. »

Face à la crise qui touche de plein fouet l’hôpital, et au premier rang les services des urgences, obligés de réduire la voilure ou même de fermer ponctuellement, la médecine de ville est appelée à la rescousse. Pour soulager cette « porte d’entrée » de l’hôpital engorgée, le ministre de la santé, François Braun, a ouvert cet été la possibilité d’organiser un filtrage des patients, via le 15 – environ 20 % des 660 services du territoire y ont recours, selon le ministère, dont les hôpitaux vendéens comme celui de La Roche-sur-Yon, la nuit – tout en avançant une gamme de mesures pour que les patients pouvant l’être soient pris en charge en ville.

« Fermetures sèches de cabinets »

Réussir à réorienter les patients constitue l’un des enjeux-clés de cette organisation des soins. Côté médecine de ville figure ainsi, parmi les quarante et une mesures adoptées depuis la mi-juillet, une revalorisation de 15 euros « pour tout acte effectué par un médecin libéral à la demande de la régulation [SAMU ou service d’accès aux soins] pour un patient hors patientèle », ou encore une revalorisation du tarif horaire pour les médecins régulateurs généralistes. « Ce système de régulation est une bonne chose, à condition que la médecine libérale puisse se structurer pour offrir un accès aux soins non programmés pour les patients, relève le docteur Marc Noizet, président du syndicat SAMU-Urgences de France. Mais la situation reste hétérogène, et ce n’est pas le cas partout. »

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