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Interview

Eric Charbonnier : « En France, le métier d'enseignant est le seul à offrir peu de perspectives d'évolution »

« Le problème de l'attractivité se pose dans quasiment tous les pays », explique Eric Charbonnier, expert à l'OCDE, dans une interview aux « Echos ». Pour agir sur la crise du recrutement, la revalorisation salariale ne suffit pas. Mais la fracture entre les enseignants et le ministère est telle qu'il faut « activer le levier de la revalorisation ».

« Avec dix ou quinze ans d'ancienneté, les enseignants français gagnent environ 20 % de moins que la moyenne de l'OCDE. »
« Avec dix ou quinze ans d'ancienneté, les enseignants français gagnent environ 20 % de moins que la moyenne de l'OCDE. » (Mathilde MAZARS/REA)

Par Marie-Christine Corbier

Publié le 10 août 2022 à 16:00Mis à jour le 10 août 2022 à 18:14

La France connaît une crise de recrutement de ses enseignants. Qu'en est-il ailleurs ?

Le problème de l'attractivité se pose dans quasiment tous les pays, pour diverses raisons. C'est le cas en Allemagne, même si les salaires sont plus élevés - les enseignants ont perdu leur statut de fonctionnaire et font davantage de tâches administratives. Au Royaume-Uni, la baisse du salaire des enseignants depuis dix ans a pesé sur l'attractivité, tandis qu'en Hongrie, c'est l'augmentation de leur temps de travail qui a eu cet effet.

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