« Sur Parcoursup, comme sur TikTok, les adolescents n’ont plus le droit d’être moyens »

Les premiers signes de l’aggravation du mal-être scolaire sont apparus dès 2010.

Les premiers signes de l’aggravation du mal-être scolaire sont apparus dès 2010. LUC NOBOUT/IP3

Entretien  Laurent Pinel est le référent psychiatrique des unités de soins aigus de la Fondation Santé des Etudiants de France, qui accueillent des centaines de lycéens souffrant de troubles psychiques. Le thérapeute y voit l’effet d’un mal-être lié à la numérisation croissante de nos relations sociales. Entretien.

La communauté éducative s’inquiète de l’aggravation des troubles anxieux chez les lycéens. Et notamment des cas de phobie scolaire, obligeant les élèves à suivre une scolarité aménagée, voire à se déscolariser. Vous confirmez ?

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Je confirme. A notre humble niveau, soit 13 établissements avec 1 825 lits disponibles à l’année, dont la moitié environ destinés à la psychiatrie, nous sommes confrontés à une très forte hausse des demandes d’hospitalisation de lycéens, voire de grands collégiens souhaitant concilier soins et études. Avec, selon les établissements, des croissances de + 70 % à + 100 % sur la période allant de fin 2020 à aujourd’hui. Concrètement, cela veut dire …

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