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Allocations de rentrée scolaire : Pap Ndiaye se démarque de son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer

Le ministre de l’éducation nationale a défendu l’attribution de l’aide aux familles nécessiteuses sans contrôle sur son utilisation.

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Publié le 19 août 2022 à 11h06

Temps de Lecture 3 min.

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Le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, après avoir participé à la réunion hebdomadaire du cabinet à l’Elysée, à Paris, le 29 juillet 2022.

C’est devenu le marronnier de la fin de l’été. Une nouvelle fois, l’allocation de rentrée scolaire (ARS) fait l’objet d’une polémique sur les réseaux sociaux et dans la sphère politique. Le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, est monté au créneau, jeudi 18 août, pour défendre le versement de cette prestation attribuée sous condition de ressources aux familles ayant au moins un enfant scolarisé âgé de 6 ans à 18 ans. « Cette aide est nécessaire et juste pour les dépenses de rentrée de plus de 3 millions de familles. Faire peser un soupçon sur son utilisation est infondé et stigmatisant », a écrit Pap Ndiaye sur Twitter.

Avant lui, d’autres membres du gouvernement, dont Olivier Véran, porte-parole, ou Olivier Klein, le ministre délégué à la ville et au logement, ainsi que des personnalités de gauche, ont pris position en faveur de cette aide, alors que des parlementaires de droite veulent exercer davantage de contrôle sur son utilisation.

Si ces polémiques sont récurrentes, la donne a changé au sein du gouvernement entre les deux quinquennats d’Emmanuel Macron. Avec ses déclarations, Pap Ndiaye prend le contre-pied de son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer. En 2021, les débats s’étaient enflammés après des propos de l’ex-ministre de l’éducation nationale. Il avait jugé « intéressante » l’idée de la députée MoDem, Perrine Goulet, de verser l’allocation de rentrée scolaire sous forme de bons d’achat.

« On sait bien, si on regarde les choses en face, que parfois il y a des achats d’écrans plats plus importants au mois de septembre qu’à d’autres moments », avait-il lâché. Devant le tollé suscité, Emmanuel Macron avait alors soutenu son ministre : « Nous serions aveugles ou naïfs de penser que la totalité de ce que chaque ménage touche en allocation de rentrée scolaire est reversée pour acheter des fournitures ou les livres des enfants. » En même temps, le chef de l’Etat se défendait de toute forme de « stigmatisation » vis-à-vis des familles. « Il ne faut pas qu’on rentre dans un système de contrôle social », avait-il alors plaidé.

« Bons d’achat » au lieu d’une somme d’argent

La controverse est partie d’une proposition de loi, déposée début août par une douzaine de députés Les Républicains (LR), dont leur présidente intérimaire Annie Genevard. Pour ces parlementaires, « l’affectation réelle » de l’ARS « demeure inconnue des pouvoirs publics dans la mesure où elle reste à la discrétion des familles des bénéficiaires ». De ce fait, selon ces députés, « l’absence de contrôle sur les dépenses effectuées permet aux bénéficiaires d’utiliser cette aide à d’autres fins que celle des besoins de leurs enfants pour leur scolarité ». Ils prônent « un contrôle plus approfondi » du versement de cette allocation, avec notamment l’obligation de fournir un justificatif de scolarité, et veulent rendre obligatoire la fourniture par les communes d’un « trousseau de fournitures scolaires » et l’attribution de « bons d’achat » au lieu d’une somme d’argent.

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