La rentrée incertaine des 3000 élèves ukrainiens d’Île-de-France

Le nombre d’élèves scolarisés en Île-de-France a plus que doublé en fin d’année. Nous avons retrouvé les enfants rencontrés en mars. Sasha, Olena, Dima, Olga ont fui l’Ukraine, sans savoir pour combien de temps. Certains sont repartis, d’autres restent.

Paris, le 6 avril 2022. Des adolescents ukrainiens avaient passé un test d'évaluation en mathématiques afin d'être scolarisés dans les collèges parisiens. LP/Olivier Arandel
Paris, le 6 avril 2022. Des adolescents ukrainiens avaient passé un test d'évaluation en mathématiques afin d'être scolarisés dans les collèges parisiens. LP/Olivier Arandel

    Sasha vient d’avoir 15 ans, il rentre de colonie et nous explique en quelques mots de français son impatience de retourner au collège. Au printemps, lorsque nous avions rencontré ce grand brun, champion de volley, au rectorat de Paris, à l’occasion d’une session de tests pour les élèves ukrainiens, il ne disait pas un mot.

    Il vit toujours dans le XVIe arrondissement, hébergé avec sa maman par des amis. Elle perçoit une allocation de 500 euros et s’impatiente de retrouver un emploi. Elle travaillait dans les ressources humaines pour des holdings internationales, avant de fuir son pays, avec son fils et une valise pour deux, sans imaginer rester en France aussi longtemps. Elle est parvenue à joindre le rectorat cette semaine, Sasha retrouvera bien la classe « Upe2a » du même collège, un dispositif pour les élèves non-francophones.