Publicité
Réservé aux abonnés

La difficile fuite des normaliens tentés par le privé

L’ENS Paris (campus Jourdan). THOMAS SAMSON/AFP

DÉCRYPTAGE - Une minorité des élèves du plateau de Saclay, de Lyon, ou de la rue d’Ulm est confrontée à un dilemme: taire son envie de partir ou faire face à l’hostilité de l’administration et de certains camarades.

À l’heure où les élèves se préparent à regagner leurs écoles du plateau de Saclay, de Lyon, de Rennes, ou de la rue d’Ulm, une minorité de normaliens, tentée de bifurquer vers le privé, est confrontée à un dilemme: taire son envie de partir ou faire face à l’hostilité de l’administration et de certains camarades.

Pour Antoine*, intégrer le master d’économie de l’ENS Paris-Saclay était une évidence. «Les professeurs de prépa nous vendaient l’école comme le Saint-Graal. On nous parlait de débouchés incroyables sans nous expliquer la réalité de la recherche.» Aujourd’hui, à 25 ans, il souhaite changer de cap et intégrer une entreprise privée. Mais, durant ses quatre années d’études, il a été rémunéré, en tant qu’élève fonctionnaire, environ 1300 euros par mois. Ce salaire l’oblige, en principe, à se soumettre à un «engagement décennal», autrement dit à travailler dans la fonction publique six années après sa formation. S’il décide de «pantoufler», c’est-à-dire de quitter le service public…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 81% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous

La difficile fuite des normaliens tentés par le privé

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
139 commentaires
  • AdN

    le

    Si la recherche et l'enseignement payaient plus et étaient bien mieux structurés, nous garderions nos normaliens dont les nouveaux élèves et la société ont tant besoin ...

  • Edmonde

    le

    Pauvres choux ! Leurs copains sont vilains avec eux. Et en plus ils doivent payer pour résilier leur engagement. Je vais fondre en larmes en pensant à eux.

  • Tancrède Behl

    le

    Engagement décennal : ils doivent dix ans, et non six à l'État.

À lire aussi

Quelle est la signification de l’Ascension?

Quelle est la signification de l’Ascension?

FOCUS - Jeudi 9 mai 2024, quarante jours après Pâques, les chrétiens célèbrent l’Ascension. À l’occasion de ce jour férié en France, Le Figaro s’interroge sur l’origine de cette fête chrétienne.