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QINGZHOU, CHINA - AUGUST 5, 2022 - Children experience a VR project at the Artificial Intelligence Learning and Experience Center in Qingzhou, East China's Shandong province, Aug 5, 2022. (Photo credit should read CFOTO/Future Publishing via Getty Images)
CFOTO / FUTURE PUBLISHING VIA GETTY IMAGES

Réalité virtuelle : l’Europe peine à s’armer dans la bataille du métavers

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Publié le 28 août 2022 à 17h00, modifié le 29 août 2022 à 00h37

Temps de Lecture 7 min. Read in English

2045, le métavers Oasis est devenu « la ressource économique la plus importante au monde ». Cet univers à la fois entièrement virtuel – et jeu planétaire –, sorti tout droit du récit de science-fiction Ready Player One (Crown Publishers, 2011), écrit par Ernest Cline, permet d’échapper à un monde réel qui a sombré dans le chaos : crise énergétique, réchauffement climatique, stagnation économique, problèmes sociaux, surpopulation… Cela vous rappelle-t-il quelque chose ? Moins apocalyptiques, les univers immersifs les plus aboutis de la réalité virtuelle nous promettent – à l’aide de casques ou de lunettes – des mondes parallèles au design hyperréaliste. Dotés de leur propre écosystème, ils permettront à nos avatars ou à nos hologrammes de se socialiser, d’acheter, de consommer, de monétiser, de jouer, d’aimer ; bref, d’y « refaire sa vie », voire d’y gagner sa vie, tout en ayant le loisir d’interagir avec le réel.

Visiter virtuellement, dans les moindres recoins, son futur domicile avant de l’acheter ou de le faire construire en dur sera, par exemple, aussi naturel que d’aller dans un supermarché virtuel pour y faire ses courses et de se les voir livrées chez soi dans la vraie vie. Les publicités feront, bien sûr, là aussi, partie du paysage. Un monde virtuel qui devrait rapporter des milliards bien réels : le cabinet McKinsey prévoit que leur potentiel économique annuel pourrait générer au niveau mondial jusqu’à 5 000 milliards de dollars d’ici à la fin de la décennie en cours – « l’équivalent en revenu de la troisième plus grande économie du monde aujourd’hui, le Japon », assurent les consultants. D’autres études, plus réalistes, tablent sur plusieurs centaines de milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel d’ici cinq à huit ans. Après le cloud, l’intelligence artificielle ou encore la blockchain (technologie destinée à garantir la sécurité des transactions), la réalité virtuelle immersive est la nouvelle folie de la société numérique qui s’installe.

Risque de colonisation virtuelle

Et ce sont, encore une fois, les géants américains du Net qui mènent la danse de la virtualisation du monde. Facebook a donné le tempo en se rebaptisant Meta à l’automne 2021 et en injectant 10 milliards de dollars – par an, jusqu’en 2030 ! – pour tenter d’être le premier à lancer un métavers planétaire. Ses compatriotes, Microsoft, Epic Games ou Roblox, pour ne citer qu’eux, se sont déjà lancés dans la bataille. Des asiatiques, comme HTC Vive, sont aussi de la partie. L’Europe, elle, risque de se faire à nouveau coloniser virtuellement, faute de combattants. Pourtant numéro un français du logiciel et champion européen, Dassault Systèmes reste discret face à cette révolution que son PDG, Bernard Charlès, a récemment considérée, ni plus ni moins, comme « une description marketing de ce qui a été fait ». Le fleuron français du CAC 40 assure offrir des solutions de réalité virtuelle depuis longtemps avec ses « jumeaux numériques » capables de simuler le corps humain avant une intervention médicale ou de concevoir en 3D immersif tout un avion avant même sa fabrication.

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