Handicap : au rectorat de Paris, une cellule dédiée aux AESH gère les absences et l’inquiétude des parents
Une cellule du rectorat de Paris répond aux familles inquiètes pour leurs enfants en situation de handicap, dans un contexte de manque d’accompagnants formés pour les accompagner à l’école.
Au bout du fil, ils répondent aux familles en détresse qui attendent l’affectation d’un Accompagnant d’enfant en situation de handicap (AESH) pour leur enfant avant la rentrée. Ce sont eux, aussi, qui effectuent le recrutement des contractuels et le suivi avec les coordinateurs AESH sur le terrain, pour faire remonter les dernières disponibilités. Bienvenue dans le service de l’école inclusive du rectorat de Paris.
« Les deux tiers des appels que l’on reçoit portent sur l’inquiétude des parents concernant l’AESH de leur enfant pour la rentrée, expose Fabien, chef du bureau de la coordination. C’est une dizaine d’appels par jour depuis la reprise le 25 août. Mais ce n’est que la prérentrée, les appels vont s’accélérer à partir de jeudi. » L’année dernière, 360 dossiers ont été traités au total par ces services.
Environ 3 500 AESH à Paris
Depuis plusieurs années, les professionnels du secteur tirent la sonnette d’alarme au sujet des conditions de travail de ces contractuels, aujourd’hui en nombre largement insuffisant dans les écoles. À Paris, ils sont environ 3 500 pour cette rentrée. « Au total, 300 AESH ont démissionné cet été, soit environ 10 % de l’effectif », expose Fabien face à Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée en charge des personnes handicapées, venue ce mardi rendre visite aux équipes et les soutenir dans leur travail.
Il faudra donc recruter. Pour pallier le manque de personnel, l’institution prévoit d’organiser un forum le 6 octobre prochain. Pas de quoi rassurer la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE) qui garder en tête, le job dating des profs de juin dernier, largement critiqué.
Comment recruter en quelques minutes pour un métier qui nécessite plusieurs années de formation ? « Il faut être très vigilant sur les qualifications des personnes recrutées car il est question de travailler avec des enfants porteurs de handicap », rappelle Ghislaine Morvan-Dubois, coprésidente de la FCPE Paris. D’ici ces nouveaux recrutements, la cellule continuera, comme elle le peut, à rassurer coûte que coûte.
