Inflation : gel des tarifs de la cantine pour les lycées d’Île-de-France

À la veille de la rentrée, Valérie Pécresse a présenté un récapitulatif de ses mesures pour les lycées franciliens. Parmi les nouveautés annoncées avant l’été et confirmées : le gel des tarifs de la cantine et le wi-fi dans tous les établissements.

Cantine du lycée Pierre de Coubertin, où les élèves mangent déjà 42% de bio. Avec en plus le plus de produits locaux possibles.
Cantine du lycée Pierre de Coubertin, où les élèves mangent déjà 42% de bio. Avec en plus le plus de produits locaux possibles.

    Quelque 529 345 élèves du public et du privé s’apprêtent à faire leur rentrée ce jeudi. Lors de sa traditionnelle conférence de presse de rentrée, Valérie Pécresse (Libre !) a présenté ce mardi les nouveautés à venir pour les 474 établissements publics gérés par la région, ainsi que les subventions accordées aux établissements privés sous contrat avec l’État. Le tout pour un budget de 984 millions d’euros.

    Le pouvoir d’achat en ligne de mire. Alors que l’inflation s’affole, la région martèle ses mesures de « bouclier social », annoncées en mai dernier. Dans le cadre de cette promesse de « 200 millions d’euros pour soutenir les Franciliens face à la crise », Valérie Pécresse confirme le gel des tarifs de la cantine. Une perte de recette pour la région évaluée à 4 millions d’euros. La tarification du repas à 50 centimes pour les lycéens des foyers les plus modestes, lancée l’an dernier, est reconduite. Le tarif maximal, lui, reste de 4,09 euros. L’inflation ne sera pas répercutée, non plus, sur les transports scolaires et le forfait annuel Imagine R reste à 350 euros.

    Des investissements pour le privé. Les aides sociales, rétablies l’an dernier au nom d’une « liberté de choix de l’établissement », sont maintenues pour les élèves de familles aux ressources modestes des lycées privés sous contrat. Après avoir consacré 2 millions d’euros « pour permettre de poursuivre la sécurisation (alarmes anti-intrusion, vidéosurveillance…) des 218 lycées franciliens sous contrat », la région débloque 10 millions d’euros « d’aide pour rénover, mettre aux normes et étendre les capacités d’accueil de ces établissements ».

    L’ordinateur pour tous. Comme l’an passé, tous les élèves des lycées publics auront un ordinateur à l’entrée en seconde, chargé des manuels scolaires. Idem pour ceux de la voie professionnelle des lycées privés sous contrat d’association avec l’État, qui reçoivent un ordinateur portable fourni par la Région. Ceux des filières générales et technologiques pourront aussi en bénéficier, sur critères sociaux et à la demande des établissements. La promesse de 100 % de lycées publics connectés au wi-fi, qui n’a pu être tenue l’an dernier, devrait être « enfin tenue au 15 octobre ».

    Nouveaux lycées, agrandissements et rénovations. Selon les projections de l’institut Paris Région, 9000 places sont à créer d’ici à 2030 pour répondre aux besoins démographiques, s’ajoutant aux 21 600 places déjà prévues. Le plan d’urgence lycée 2017-2027 de 6 milliards d’euros est abondé de 600 millions supplémentaires pour tendre vers l’objectif. Cette année, 2400 places sont créées en banlieue, dont un lycée neuf de 1200 places qui doit être livré à l’automne à Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise), une rénovation-extension de 600 places du lycée Mendès-France à Ris-Orangis (Essonne), une extension de 400 places du lycée Pauline Roland à Chevilly-Larue (Val-de-Marne) et une extension de 200 places du lycée Jacques-Monod à Clamart (Hauts-de-Seine).



    Les brigades de sécurité renforcées. « Nous avons énormément de rixes », attaque Valérie Pécresse, avant de vanter les mérites des brigades régionales de sécurité (BRS), ces agents répartis en groupes de 5 pour sécuriser l’intérieur et les abords des lycées franciliens depuis avril 2019. Rappelant son « bras de fer avec l’État, qui avait contesté en droit leur existence », la présidente de la région annonce le doublement des effectifs, pour atteindre 50 agents. « En trois ans et malgré le Covid, ils ont réalisé 1900 interventions, 3800 missions d’îlotage consistant notamment à la surveillance et au contrôle des accès, à des missions d’assistance aux chefs d’établissement dans la régulation des flux, de médiation, ou encore à la surveillance des chantiers (travaux dans les lycées) ».

    La réserve éducative généralisée. Expérimentée l’an dernier, la réserve éducative constituée de 16 enseignants retraités a dispensé un millier d’heures d’aide aux devoirs dans 16 lycées publics. Elle est désormais ouverte aux associations et enseignants en activité, dans l’objectif d’assurer 20 000 heures de devoirs encadrés aux lycéens.

    Manger local. La Région s’est associée au à la Seine-et-Marne pour créer une plateforme d’approvisionnement de la restauration scolaire qui devrait être mise en service à la rentrée 2024. « Installée à Provins, elle est chargée d’organiser la collecte de produits laitiers fermiers, ainsi que la collecte et la transformation de fruits et légumes et volailles auprès de producteurs locaux, explique la région. Elle fournira la restauration des collèges de Seine-et-Marne et les lycées de l’académie de Créteil, soit plus de 15 millions de repas par an. »