Et si l’école se mettait enfin au vert ? Face à une crise écologique majeure et de plus en plus flagrante, plus le choix : elle peut et doit contribuer à lutter contre l’aggravation du changement climatique et l’effondrement de la biodiversité. De même que les établissements scolaires peuvent et doivent s’adapter aux conséquences déjà très concrètes de cette crise. Le mois de juin est venu rappeler l’urgence. Dans certains départements, où les thermomètres dépassaient les 40°C, les élèves ont été incités à rester chez eux, d’autres ont eu interdiction de courir dans la cour de récréation, des enseignants ont allégé les journées… Les épreuves du bac se sont, elles, parfois déroulées dans des fournaises et les lycéens se sont vu distribuer des bouteilles d’eau. En plastique. Ces mêmes ados qui avaient vu, en 2019, leurs épreuves du brevet décalées d’une semaine… à cause de la canicule.
Le sujet s’invite dans le discours gouvernemental, même si les actes concrets se font attendre. Samedi, en annonçant un «fonds vert» doté de 1,5 milliard d’euros à destination des collectivités afin de les aider à mettre en place des solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et s’adapter au changement climatique, la Première ministre, Elisabeth Borne, a cité la rénovation énergétique des bâtiments publics, «par exemple certaines écoles». Elle a aussi évoqué le fait de «ramener de la nature dans les villes, pour limiter les îlots de chaleur pendant l’été». Ce qui p