Selon une étude de la Dares publiée le mercredi 17 août 2022, le taux de retour à l’emploi un an après une formation est de 48,3 %, contre 37,4 % pour les non-formés.
Pour l’une des premières études du genre, publiée le mercredi 17 août 2022, la Dares (le service de statistiques du ministère du Travail) s’est intéressé aux effets de la formation professionnelle sur le retour à l’emploi des chômeurs. L’enquête « Quelles sont les chances de retour à l’emploi après une formation ? » compare les données des parcours de 1,2 million de demandeurs d’emploi entrés dans leur premier cursus de formation professionnelle en 2017 et 2019, avec celles de chômeurs non formés et aux caractéristiques similaires. Une démarche qui intervient quelques années après le lancement du Plan d’investissement dans les compétences (PIC), doté de 15 milliards d’euros et lancé au début du premier quinquennat Macron. Son premier enseignement : la probabilité de retrouver un emploi dans les deux ans après une première formation est 9 points de pourcentage supérieure à celle d’une personne non formée.
Effet de long terme
Selon l’étude, l’effet à court terme, dans les six premiers mois suivant la période de formation, reste limité. Et l’effet concret et mesurable d’une formation sur le retour à l’emploi se fait ressentir sur le plus long terme. Le probabilité pour un chômeur de trouver un emploi dans les 12 mois suivant son entrée en formation est ainsi supérieure de 5,7 points à celle des demandeurs d’emploi non formés. Un écart qui, donc, se creuse avec le temps : + 8,8 points après 18 mois et + 9,2 points après 2 ans. Des chiffres qui ne prennent pas en compte les embauches dans la fonction publique ou les créations d’entreprise.
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La Dares précise que les résultats diffèrent selon la formation suivie, les formations les plus efficaces étant celles dites « d’adaptation à l’emploi« , qui permettent de se projeter sur le marché du travail grâce à une mise en situation dans l’entreprise. A commencer par l’alternance, qui forme par la pratique et est souvent adossé à une offre d’emploi à l’issue du parcours.
Aussi, les effets de la formation sur le retour à l’emploi varient selon les caractéristiques des demandeurs d’emploi. Sans surprise, l’âge et le niveau d’étude sont déterminants. Le taux de retour à l’emploi des chômeurs ayant un diplôme inférieur au bac et ayant suivi une formation est ainsi supérieur de 9,6 points aux demandeurs d’emploi non formés ayant le même niveau d’étude. L’écart s’élève à + 7,3 points pour ceux ayant le niveaux bac à bac +2 et à + 9,3 % pour ceux ayant un niveau de diplôme supérieur. De la même façon, les chômeurs de plus de 50 ans ayant suivi une formation boostent grandement leurs chances d’être embauchés (+ 17,1 % par rapport à ceux n’ayant pas été formés). La formation est bel et bien un levier de d’insertion (ou de réinsertion) professionnelle de tout premier ordre.
