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La pénurie de maîtres-nageurs menace la baignade et l’apprentissage de la natation

En pleine période estivale et alors que les vagues de chaleur se succèdent, les piscines et les points d’eau doivent composer avec les 5 000 postes vacants.

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Publié le 08 août 2022 à 10h01

Temps de Lecture 3 min.

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Dans un bassin de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis), le 15 juillet 2022.

Alors que les besoins s’accentuent en été, les zones aquatiques peinent à recruter des maîtres-nageurs. « Année après année, la pénurie est bien présente, et elle s’est considérablement accentuée en 2022, confirme Pascal Lhermitte, responsable du développement des ressources humaines chez Center Parcs. Sur l’ensemble de nos six sites, plus d’un tiers des postes n’est pas pourvu. Il nous manque 83 personnes sur les 250 nécessaires. Je n’avais jamais connu ça auparavant. »

Pour maintenir ses bassins ouverts, M. Lhermitte a été obligé d’adapter les horaires d’ouverture : « Fermer une zone de baignade, c’est le dernier recours. On essaye de pourvoir les postes vacants avec des intérimaires. » Une solution qui lui permet de limiter la casse cet été, mais qui n’est pas viable sur le long terme.

Cette pénurie s’est accentuée avec la crise sanitaire provoquée par le Covid-19, les piscines étant restées fermées longtemps, un retard de formation s’est accumulé. Car de nombreux professionnels s’accordent pour dire que le phénomène existait avant la pandémie. Tous s’inquiètent de le voir empirer dans les prochains mois.

5 000 postes vacants

Christelle Chaux, coordinatrice de formation à l’Association pour la formation aux métiers du sport de la Loire (AFMS) ne voit pas les candidats se ruer sur les formations depuis la réouverture des piscines : « L’année dernière, j’ai eu six candidats sur une vingtaine de places. Cette année, j’ai reçu sept dossiers. » La date limite pour le dépôt de dossiers était fixée au 14 juillet. Mme Chaux compte accepter les inscriptions jusqu’en septembre, dans l’espoir d’avoir quelques candidats supplémentaires.

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Selon la Fédération française de natation, 5 000 postes de maître-nageur sauveteur et de nageur sauveteur sont vacants. « Quand les mairies nous appellent pour recruter des maîtres-nageurs, on est obligés de répondre qu’on n’a personne à leur proposer », se désole Jean-Michel Lapoux, secrétaire général de la Fédération des maîtres-nageurs sauveteurs. Selon lui, la formation pose problème : « Il faut environ une année pour se former et comptez autour de 6 500 euros. Ajoutez à ça les frais pour se loger, se nourrir, se déplacer. C’est beaucoup trop long et trop cher pour des lycéens ou des étudiants. » « Aujourd’hui, il existe plein de possibilités pour se faire financer la formation, qui peut être prise en charge par l’employeur, le conseil régional, Pôle emploi », tempère de son côté Christelle Chaux.

L’AFMS forme au brevet populaire de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport-activités aquatiques et de la natation, qui donne accès au titre de maître-nageur sauveteur. Seul un détenteur de ce diplôme peut enseigner la natation et surveiller seul un bassin (sauf sur dérogation du préfet). Et pour prétendre à cette formation, il faut avoir au moins 18 ans et être titulaire du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique, qui permet de devenir nageur sauveteur.

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