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Alexis Grasset

Au Maroc, la promesse de l’école d’ingénieurs Centrale Casablanca de former les élites africaines

Par  (Casablanca, correspondance)
Publié le 02 août 2022 à 04h37, modifié le 02 août 2022 à 11h33

Temps de Lecture 6 min. Read in English

C’est jour de fête à l’école Centrale de Casablanca. Dans ce bâtiment de verre à l’architecture design, situé à Bouskoura en périphérie de la capitale économique du Maroc, les étudiants et leurs familles affluent en nombre pour participer à la cérémonie de remise des diplômes qui clôt l’année scolaire en cette fin mai. Accueillis sous les projecteurs et les crépitements des appareils photos, les 150 lauréats, vêtus d’une toge noire et d’une coiffe, sont les stars du jour. Pour l’événement, l’école n’a pas lésiné sur les moyens : écrans géants, cocktails, invités VIP, parmi lesquels le ministre marocain de l’industrie et du commerce, Ryad Mezzour, et le délégué général du Groupe des écoles Centrale, Gérard Creuzet. C’est dire si l’établissement est un enjeu stratégique pour le Maroc, comme pour le groupe français d’écoles d’ingénieurs.

Sur l’estrade, les lauréats défilent pour venir chercher le précieux sésame. Issus des promotions 2020 et 2021 (les 3e et 4e depuis l’ouverture de l’école en 2015), ils sont désormais « corporate business developer », « data scientist », « consultant supply chain », « fondateur de start-up ». Certains sont tout de même ingénieurs.

« Vous avez eu un parcours exemplaire, vous êtes passés par le meilleur du système éducatif. (…) Vous appartenez à une élite ! » Au micro, Ghita Lahlou ne tarit pas d’éloges sur ces néo-centraliens, originaires d’une dizaine de pays africains, futurs ambassadeurs d’une marque qui s’est donné comme ambition d’être « la première école de référence d’ingénieurs sur le continent à l’horizon 2025, et pas la deuxième ! », proclame la directrice de Centrale Casablanca devant un public marocain, mais aussi béninois, sénégalais ou burkinabé.

En ce jour de cérémonie, Ange Dolores, originaire de Côte d’Ivoire, mesure le chemin parcouru depuis ses années de classes préparatoires à Yamoussoukro. « Ces trois ans d’école m’ont ouverte sur le monde », salue la femme de 24 ans. Aujourd’hui cadre dans une banque marocaine, elle voit dans ce campus délocalisé l’intérêt de bénéficier d’« échanges avec des écoles en France et des universités du monde entier ». L’ex-étudiante pourrait aussi évoquer les opportunités offertes par un diplôme reconnu à la fois par le Maroc et par la France. Augustin Akakpo, Guinéen de 21 ans, espère en tirer parti pour mener à bien son projet d’énergie verte dans son pays. « Ce double diplôme me permettra peut-être d’acquérir une première expérience professionnelle en France, songe-t-il. Et, pourquoi pas, de trouver aussi des partenaires internationaux pour investir dans les centrales solaires en Guinée. »

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