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Elisabeth Borne promet 8.500 postes de policiers et gendarmes en plus d'ici à 2027

En déplacement ce mardi dans un commissariat parisien, la Première ministre a chiffré l'arrivée de nouveaux renforts de sécurité sur le quinquennat. L'annonce s'inscrit dans le cadre du grand projet de loi sur la sécurité examiné ce mercredi en Conseil des ministres.

Dans les cinq ans, l'Etat « va recruter 8.500 policiers et gendarmes supplémentaires dont 3.000 dès l'année prochaine », a annoncé mardi la Première ministre Elisabeth Borne, en visite dans un commissariat parisien.
Dans les cinq ans, l'Etat « va recruter 8.500 policiers et gendarmes supplémentaires dont 3.000 dès l'année prochaine », a annoncé mardi la Première ministre Elisabeth Borne, en visite dans un commissariat parisien. (AFP)

Par Joël Cossardeaux

Publié le 6 sept. 2022 à 18:24Mis à jour le 6 sept. 2022 à 18:37

Placé sur le gril par les oppositions de droite, toujours promptes à instruire un procès en laxisme à son endroit sur la sécurité, l'exécutif réagit à coups de chiffres pour montrer qu'il n'en est rien. Dans les cinq ans à venir, l'Etat « va recruter 8.500 policiers et gendarmes supplémentaires dont 3.000 dès l'année prochaine », a annoncé mardi Elisabeth Borne.

La Première ministre a fait cette déclaration choc alors qu'elle inaugurait le nouveau commissariat de police de Paris Centre.

Marquer l'opinion

Elle traduit la volonté du gouvernement de passer à l'action sur le front de la sécurité et survient à la veille de la présentation, mercredi en Conseil des ministres, du projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi). Un texte qui prévoit la création de 11 unités de forces mobiles, notamment pour assurer la sécurité de grands évènements sportifs, comme les Jeux Olympiques de Paris en 2024, ainsi que celle de 200 nouvelles brigades de gendarmerie à l'échéance de cinq prochaines années.

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Mardi, la cheffe du gouvernement est donc rentrée dans les détails, en lâchant ces 8.500 recrutements supplémentaires qui, jusque-là n'avaient jamais été aussi précisément mentionnés. Pas même durant la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat s'était juste engagé à faire aboutir au plus tôt une grande loi-programme prévoyant d'allouer au budget de la sécurité quelque 15 milliards d'euros supplémentaires sur cinq ans. Marine Le Pen avait pour sa part promis l'embauche de 7.000 policiers et gendarmes supplémentaires (en plus du recrutement de 3.000 personnels administratifs) .

Dans la foulée de cette annonce, Elisabeth Borne a rappelé que 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires avaient été déployés au cours du précédent quinquennat. « La sécurité, c'est une des priorités du président de la République et de mon gouvernement. On y consacre les moyens nécessaires », a-t-elle insisté.

Agir plus sur le terrain

Sur les 15 milliards d'euros appelés à figurer dans la Lopmi, la moitié, soit 7,5 milliards d'euros, sera affectée au numérique. Une dépense plus lourde destinée à combler le retard criant de la police et de la gendarmerie pour lutter contre les nouvelles formes de délinquance, principalement celle liée à la cybercriminalité.

Version allégée (15 articles au lieu de 31) d'un premier projet de loi présenté en mars dernier en Conseil des ministres, le texte défendu par Gérald Darmanin doit être examiné en première lecture le mois prochain au Sénat. Son objectif est de permettre un doublement de la présence des forces de l'ordre sur le terrain d'ici à 2030. Il cadre avec la volonté exprimée par Emmanuel Marcon lors de la dernière course à l'Elysée de voir « plus de bleu dans la rue ».

Le texte revêt un dernier enjeu : désamorcer tout nouveau mouvement de grogne, sinon de fronde, dans les rangs des dépositaires de l'ordre public, telle que celui rencontré par l'exécutif lors de l'épisode des « gilets jaunes ». Deux protocoles, l'un pour les policiers et l'autre pour les gendarmes, portent sur les revalorisations de carrières. La dotation financière qui doit leur être dévolue se chiffre à près de 800 millions d'euros pour les premiers et à près de 700 millions pour les seconds.

Joël Cossardeaux

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