Le Sens du service public, groupe de réflexion qui réunit des agents des trois fonctions publiques, développe à travers une vidéo courte et pédagogique diffusée en août, ses arguments pour revoir de fond en comble la construction des rémunérations dans la fonction publique.
Son constat : le système de rémunération est illisible, car trop compliqué (grilles indiciaires, NBI, etc.) et peu attractif (gel du point d’indice, notamment). De là, de moins en moins de candidats aux concours et des agents démotivés…, et mal rémunérés. D’autant qu’avec l’inflation, la perte de pouvoir d’achat devient insupportable pour la plupart de ceux qui gagnent à peine le smic (un fonctionnaire sur 5, selon le think tank).
Alors comment faire ? Le Sens du service public propose 4 solutions :
- revaloriser le point d’indice,
- appliquer une formule assurant une augmentation prévisible,
- accroître, dans la rémunération, la part indiciaire au détriment des primes et indemnités,
- lier les rémunérations au métier plutôt qu’à la qualification, au statut et à l’ancienneté.
Autre point important : substituer à la prime individuelle une prime d’intéressement de performance collective.
La refonte de la rémunération doit favoriser une fonction publique « diverse, équitable et attractive ». C’est la clé pour « disposer de services publics forts et accessibles à tous et une condition indispensable pour préserver notre cohésion sociale et notre vitalité démocratique », écrivait Le sens du service public après le premier tour de l’élection présidentielle, le 13 avril.
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