
« Sauver les maths ! », avaient lancé une trentaine de grands patrons français en mars dans une tribune de l’hebdomadaire Challenges, inquiets pour l’avenir de leurs affaires à cause des effets négatifs de la réforme du lycée dans cette discipline. Ce 13 septembre, une étude réalisée par l’Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions du CNRS (Insmi) avec le cabinet McKinsey rappelle à quel point cette inquiétude est justifiée tant l’économie française dépend des maths. Selon ces experts, la proportion des emplois salariés dont l’activité principale est en lien avec les mathématiques représente 13 % des postes, soit 3,3 millions de personnes, et 18 % du PIB, soit 381 milliards d’euros, en 2019. Soit plus de deux fois le secteur du tourisme en France.
C’est que les maths ne se résument pas aux quelque 3 500 professionnels, chercheurs et enseignants-chercheurs, dans des laboratoires. On les trouve pratiquées à plus ou moins haute intensité dans des secteurs comme la finance, la sécurité des transactions numériques et bancaires par la cryptographie, l’intelligence artificielle, l’imagerie médicale ou satellite… Cette diversité explique d’ailleurs que le poids économique de la discipline augmente. En 2012, dernier chiffre fourni par l’étude précédente de 2015, 12 % des emplois étaient liés aux maths, et 16 % du PIB. « Cette étude montre en quoi les maths sont importantes pour la société et la croissance des entreprises », rappelle Christophe Besse, directeur de l’Insmi.
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