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TRIBUNE

Les Atsem, pionnières d’une école plus collective

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La revalorisation des enseignants ne doit pas laisser de côté les éducatrices qui concourent au développement des enfants. La place incontournable des Atsem en maternelle montre au contraire l’intérêt de renforcer la dimension collective des métiers de l’éducation.
par Guillaume Prévost, Délégué général de VersLeHaut, le think tank dédié aux jeunes et à l’éducation
publié le 16 septembre 2022 à 17h53

Dans cette rentrée mouvementée, la grève des assistantes territoriales des écoles maternelles (Atsem), le premier lundi de septembre, est passée trop inaperçue. Car leur mouvement souligne l’épuisement de l’école, les raisons de cet épuisement et les leviers pour en sortir.

Le féminin est de rigueur dans ce métier qui compte plus de 99% de femmes. Si tous les professionnels s’accordent sur leur rôle indispensable, elles ont parcouru un long chemin vers la reconnaissance. Initialement cantonnées à la logistique, des cantines notamment, les «femmes de service» n’ont cessé d’assumer davantage de responsabilités pour répondre aux besoins des enfants et des enseignants. La réforme des rythmes scolaires de 2013 les a propulsées sur le devant de la scène alors que de nombreuses communes étaient bien en mal de mettre en place les activités périscolaires. Et depuis qu’un décret de 2018 a reconnu leur rôle éducatif, l’extension de la scolarité obligatoire à 3 ans continue d’accroître les besoins de recrutement.

Le rôle croissant des assistants d’éducation

L’histoire est tout sauf anecdotique, car comme souvent, c’est à ses discr

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