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Les professionnels de la musique électronique fragilisés

Une étude, publiée à l’occasion de la Paris Electronic Week, souligne la précarité du secteur, alors que la saison 2022 des festivals n’a pas été brillante pour l’electro.

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Publié le 23 septembre 2022 à 16h00, modifié le 24 septembre 2022 à 08h38

Temps de Lecture 2 min.

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Des artistes, aux statuts de DJ ou de producteur, ont vu, en 2020, leurs dates rémunérées divisées au minimum de moitié.

En prélude à la nouvelle édition de la Paris Electronic Week qui, jusqu’au samedi 24 septembre, proposera conférences, débats, master class et soirées sur plusieurs sites du parc de La Villette (Paris 19e), avant de se conclure par le défilé de la 24ᵉ Techno Parade, l’association Technopol, organisatrice de l’événement, a présenté les résultats d’une étude consacrée aux professionnels du milieu des musiques électroniques en France.

Réalisé, de février à mai, par l’agence Symbial, avec le soutien du ministère de la culture et de la Sacem, cet état des lieux de la situation des structures, des artistes et des techniciens du secteur « électro » en démontre le dynamisme comme la précarité.

A partir d’un échantillon de 2 652 contacts fournis par Technopol, 1 208 personnes ou entreprises ont répondu à un questionnaire tentant d’évaluer leur situation et leurs besoins. Si le secteur est actif, particulièrement dans les régions Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côté d’Azur – rassemblant à elles seules plus de la moitié des structures et artistes –, sa fragilité s’est révélée d’autant plus grande lors de l’épidémie de Covid qui, en 2020, a frappé de plein fouet une économie reposant en majorité sur le spectacle vivant.

Manque de structuration

Alors que d’autres secteurs de l’activité musicale ont pu bénéficier des aides (chômage partiel, prolongement de l’intermittence, subventions…) mises en place par l’Etat, l’étude révèle que le manque de structuration des professionnels des musiques électroniques, leur réticence (par méfiance ou ignorance) à « s’approprier les outils spécifiques de la politique culturelle française » ont été particulièrement dommageables au moment de la pandémie.

Cela a été le cas pour des structures, aux deux tiers constituées sous forme associative (le tiers restant se partageant entre entreprises et structures individuelles), aux effectifs réduits (six sur dix n’ayant aucun employé), dont une majorité ne possède pas de licence d’entrepreneur de spectacles, bien que cette activité génère une grande partie de leurs revenus. Mais surtout pour des artistes, aux statuts de DJ ou de producteur, qui ont vu, en 2020, leurs dates rémunérées divisées au minimum de moitié.

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Si le spectacle vivant représente deux tiers de leur activité, ces artistes, souvent structurés en société, ne seraient que 27 % à bénéficier du régime de l’intermittence. « La réalité de ces structures éloignées de toute logique de protection sociale a été cruellement ressentie lors de la pandémie, nombre d’artistes étant dans l’incapacité d’avoir accès aux aides mises en place par l’Etat », souligne le rapport de Technopol, en rappelant que les trois quarts des artistes n’ont pu bénéficier du chômage partiel.

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