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Les lycées pros face à la frilosité des décideurs

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Si les secteurs économiques peuvent inciter les écoles à ouvrir des sections professionnelles, la décision revient aux payeurs : les régions et les rectorats.
par Elsa Maudet
publié le 3 octobre 2022 à 11h45

Emmanuel Macron le martèle. Il faut revoir la carte des formations des lycées professionnels. Cesser de former des adolescents à des métiers qui n’embauchent pas. Privilégier les filières plébiscitées par les entreprises. En déplacement dans un lycée professionnel des Sables-d’Olonne (Vendée), mi-septembre, il annonçait que serait lancé, «dans les prochains mois», un travail de «cartographie des besoins de la nation, bassin d’emploi par bassin d’emploi».

Une telle ambition n’est pas neuve. Depuis 2009, un nettoyage a été entrepris dans les formations proposées par la voie professionnelle, qui comptait, selon un recensement de la Cour des comptes, près de 200 spécialités de CAP, une centaine de bacs pro et quelque 130 BTS en 2020. La filière gestion-administration (depuis rebaptisée Agora –«Assistance à la gestion des organisations et de leurs activités»), notoirement considérée comme menant les élèves dans le mur, a ainsi connu un gros coup de canif, la moitié des formations ayant été fermées ces quatre dernières années. Dans le même temps, les demandes sont fortes de voir se développer des diplômes orientés grand âge, numérique ou écologie. Si une incompréhension peut poindre face à la lenteur de leur développement, le fait d’ouvrir une formation a de fortes implications.

Main-d’œuvre formée en chaudronnerie ou en logistique

Les lycées professionnels eux-mêmes peuvent faire remonter des dema

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