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La crise de l'énergie complique la délicate conversion de la filière du décolletage

Très dépendante du marché automobile, la filière doit préparer la fin des moteurs thermiques. Mais la crise énergétique ralentit les investissements nécessaires pour cette diversification.

Bruno Le Maire et Roland Lescure, le 23 septembre. lors de leur visite de l'entreprise du groupe Bontaz, dans la vallée de l'Arve.
Bruno Le Maire et Roland Lescure, le 23 septembre. lors de leur visite de l'entreprise du groupe Bontaz, dans la vallée de l'Arve. (Laurent COUSIN/HAYTHAM-REA)

Par Florian Espalieu

Publié le 2 oct. 2022 à 14:18Mis à jour le 2 oct. 2022 à 14:27

Afficher leur soutien. Et éviter l'effet domino. Le 23 septembre, Bruno Le Maire et Roland Lescure , ministres de l'Economie et de l'Industrie, se sont rendus au chevet des décolleteurs de Haute-Savoie. Avec les deux tiers des entreprises de décolletage, la vallée de l'Arve , entre Annecy et Chamonix, est la place forte de cette filière qui fabrique des pièces de micromécanique usinées, principalement pour le marché automobile. La hausse des prix de l'énergie inquiète d'autant plus ce secteur qu'il est en pleine mutation : la fin des véhicules à moteurs thermiques en 2035, actée par l'Union européenne en juin dernier , l'oblige en effet à amorcer un virage majeur de ses activités.

« Nous vivons une cassure avec le monde d'avant, celui où notre excellence industrielle nous permettait de fournir l'automobile, avec de gros volumes », résume Camille Pasquelin, directrice générale du Syndicat national du décolletage (SNDEC). La filière pèse en France 2 milliards de chiffre d'affaires, dont 60 % dans la vente de pièces destinées aux moteurs de voitures. Or, si ceux-ci comptent 2.500 pièces dans un véhicule thermique, il en faut dix fois moins dans un électrique. « Nous sommes en pleine prospection pour nous diversifier », poursuit l'ingénieure de formation. « Mais les prix actuels de l'énergie réduisent encore notre visibilité. S'il y a eu pas mal d'investissements début 2022, tout est aujourd'hui ralenti. »

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