Malgré la lente gentrification, la mixité sociale toujours à la peine dans les écoles de banlieue

Le film « La Cour des miracles», sorti le 28 septembre, met en exergue les inégalités qui frappent l’école publique. En Seine-Saint-Denis, le manque de mixité reste encore criant dans certains quartiers en dépit des programmes immobiliers et de l’arrivée de nouveaux habitants.

Le film «La Cour des miracles», raconte parfaitement le quotidien de l'école Jacques-Prévert dans le quartier populaire des Quatre-Chemins à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). (Illustration) Haut et court/Jean-Claude Lother
Le film «La Cour des miracles», raconte parfaitement le quotidien de l'école Jacques-Prévert dans le quartier populaire des Quatre-Chemins à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). (Illustration) Haut et court/Jean-Claude Lother

    C’est une petite école qu’on repère à peine, effacée par la hauteur des immeubles qui l’entourent. Seule sa façade orangée détonne, apportant un brin de gaieté dans un quartier largement bitumé. C’est ici, au sein de la maternelle Jacques-Prévert, dans le quartier populaire des Quatre-Chemins à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), qu’a été tourné « La Cour des miracles », le dernier film de Carine May et Hakim Zouhani, tous deux originaires de cette commune, l’une des plus pauvres de France.

    Dans cette comédie douce-amère, le couple dénonce les inégalités dans lesquelles s’enlise l’école publique, renforcées par le manque criant de mixité dont souffrent certains établissements des quartiers populaires.