Fibre optique : la filière tire la sonnette d'alarme sur le sort des sous-traitants
Les industriels de la fibre optique veulent que les sous-traitants qui déploient le réseau et raccordent les clients soient mieux rémunérés. L'inflation met à mal l'équilibre économique de la fin du chantier de déploiement et fait peser un risque sur la qualité.
Par Raphaël Balenieri, Florian Dèbes
Inflation des coûts de l'énergie, des salaires, des composants, de la matière première… Les professionnels de la fibre optique font face à une équation économique de plus en plus complexe. A commencer par la myriade de sous-traitants qui depuis dix ans en France déploient cette technologie du très haut débit pour le compte des opérateurs, à un rythme inégalé en Europe. Réuni à Toulouse mercredi et jeudi pour l'Université du très haut débit, le secteur en a profité pour tirer la sonnette d'alarme et appeler à une meilleure rémunération des petites mains du chantier.
« L'alerte est quasi-rouge », a répété Philippe Le Grand, président de la fédération InfraNum, qui regroupe les professionnels de la fibre optique. « Les coûts de l'énergie ont été multipliés par 14 cet été et par 8 aujourd'hui. Le péril industriel est réel. Il faut qu'on passe l'hiver mais aussi le printemps. La sous-traitance souffre et doit être revalorisée. Il faut que celui qui est en bout de chaîne gagne sa vie dignement. » Le problème concerne surtout les intégrateurs comme Circet, Sogetrel, etc.
Ce contenu est réservé aux abonnés