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Croissance : l'économie française devrait stagner cet automne, de «lourdes menaces» attendues sur l'Europe

L'incertitude plane sur les trois derniers mois de l'année en raison d'un «scenario international qui s'assombrit».
L'incertitude plane sur les trois derniers mois de l'année en raison d'un «scenario international qui s'assombrit». Aurore MESENGE / AFP

L'Insee a maintenu sa prévision de croissance à 2,6% en 2022. Mais l'inflation et les craintes sur l'approvisionnement en énergie pourraient engendrer un repli d'activité.

Le produit intérieur brut (PIB) français devrait stagner cet automne, mais les craintes sur l'approvisionnement en énergie et l'inflation élevée font peser de «lourdes menaces» sur la croissance en Europe, a indiqué jeudi l'Insee. Dans sa note de conjoncture, l'Institut national de la statistique a maintenu sa prévision de croissance de 2,6% en 2022 pour la France, mais n'exclut pas un repli de l'activité au quatrième trimestre en cas de difficultés d'approvisionnement en énergie et d'arrêts de production.

L'Insee base sa prévision sur une croissance modeste au troisième trimestre (+0,2%, comme annoncé dans le point de conjoncture de septembre) après un second trimestre dynamique (+0,5%), est-il précisé dans cette note intitulée «Un automne lourd de menaces pour l'Europe». L'incertitude plane sur les trois derniers mois de l'année en raison d'un «scenario international qui s'assombrit», a déclaré jeudi Julien Pouget, chef du département de la conjoncture de l'Insee lors d'une conférence de presse. «Ralentissement du commerce international d'ici la fin de l'année, l'inflation qui reste élevée, des inquiétudes spécifiques à l'Europe sur les approvisionnements énergétiques, un resserrement des politiques monétaires en toile de fond avec une volatilité accrue sur les marchés», a-t-il énuméré pour illustrer les menaces qui pèsent sur la croissance française mais aussi mondiale.

Des craintes sur «d'éventuels arrêts de production»

La prévision d'une stagnation du PIB au quatrième trimestre est donc un «scenario intermédiaire» qui inclut «la résilience» de certains indicateurs mais aussi les «craintes associées à d'éventuels arrêts de production» dans l'industrie. L'inflation, contenue en septembre (5,6% sur un an) notamment grâce à la remise à la pompe, devrait diminuer légèrement en octobre puis «repartirait à la hausse» en novembre avec la baisse de la ristourne sur les carburants, pour atteindre 6,4% sur un an en décembre (contre 6,6% prévu précédemment).

Sur l'année, la prévision d'inflation passe de 5,3% à 5,2%, une prévision bien meilleure que pour d'autres pays européens grâce aux «fixations des prix de l'énergie» et aux «politiques publiques mises en place pour limiter les hausses des prix», affirme Julien Pouget. La hausse des prix pèse cependant sur le pouvoir d'achat des ménages qui devrait baisser plus que prévu en 2022 (-0,6% selon l'indicateur par unité de consommation, contre -0,5% escompté initialement). Si les mesures de soutien permettent de limiter les prix de l'énergie, c'est l'alimentation qui, depuis septembre, pèse le plus avec une inflation attendue en glissement annuel à près de 12% en fin d'année.

À VOIR AUSSI - Plan de sobriété énergétique: l'État veut économiser 10% de ses dépenses d'énergies d'ici 2024

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49 commentaires
  • Anonyme

    le

    On va couler l'économie russe disait le petit économiste de Bercy

  • Calamity Jane

    le

    Nous sommes dans un monde en déclin :
    -Le Royaume Uni qui est sorti de l'UE et qui s'en mord les doigts.
    -La guerre en Ukraine.
    -Les récessions qui se profilent.
    -L'Allemagne qui est une des causes principales de certaines difficultés (Nordstream1 et 2, plus les discussions avec Poutine dirigées par Angela et ses "résultats").
    -Autres tensions en Europe.
    -Autres tension avec la Turquie.
    -Autres tensions au Sud-Est Asiatique (Taïwan, Corée du Nord, Chine).
    ETC ...

  • 3984263 (profil non modéré)

    le

    Sauf que si le conflit dure entre l'ukraine et la Russie, l'inflation va exploser en France. Une évidence et ce malgré les sanctions. Nous allons finir à plat ventre. Certes L'UE sera très impactée et je vous la fin de L'UE qui sera par terre car les pays reprendront leur souveraineté, leur liberté et leur économie pour sauver leur peuple.

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