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Pénurie de médecins : un mal incurable ?

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Pressé par les députés de réguler la liberté d’installation des praticiens, Emmanuel Macron n’a concédé qu’une quatrième année d’internat fléchée vers les déserts médicaux. Nouvelle tentative d’enrayer le fléau sans recourir à la coercition, l’annonce a été accueillie par un appel à la grève ce vendredi.
par Nathalie Raulin
publié le 13 octobre 2022 à 19h38

Réguler l’installation des médecins dans les déserts médicaux ? «Au Parlement de se saisir de la question», s’est défaussé lundi Emmanuel Macron, lors d’un échange avec les élus et les professionnels de santé à Craon (Mayenne) organisé dans le cadre du volet «santé» du Conseil national de la refondation. Mais dans un département classé troisième désert médical de France, où un habitant sur cinq n’a pas de médecin traitant, la repartie présidentielle a suffi pour attiser un feu couvant. Saisissant la balle au bond, la députée Modem de Mayenne, Géraldine Bannier, a déposé mercredi une proposition de loi visant à imposer aux jeunes médecins une première année d’exercice dans les déserts médicaux. «Le sujet de l’inégale répartition des médecins entre les territoires doit être pris de front», argumente-t-elle sur Twitter. Une initiative loin d’être isolée, tant l’encadrement de la liberté d’installation des médecins est désormais perçu comme une urgence sur tous les bancs de l’Assemblée, de La France insoumise au Rassemblement national.

«On est tous partisans de mieux réguler l’installation des généralistes mais aussi des spécialistes, ins

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