Henri-IV : fin du «traitement préférentiel», quota de boursiers élargi… comment le prestigieux lycée parisien fait sa révolution

En cette rentrée 2022, le prestigieux établissement public a entamé une nouvelle vie, sur fond de polémique. L’équipe de direction renouvelée a ouvert son «recrutement» à davantage d’élèves ne résidant pas dans le Ve arrondissement. Les premiers résultats des évaluations semblent positifs. «On a fait sauter le verrou», se réjouit Claire Mazeron, directrice académique.

Cette année, le lycée Henri-IV accueille 17% d'élèves boursiers et 25% d’enfants de banlieue ont été admis pour suivre leur scolarité dans l'établissement d'excellence. LP/Céline Carez
Cette année, le lycée Henri-IV accueille 17% d'élèves boursiers et 25% d’enfants de banlieue ont été admis pour suivre leur scolarité dans l'établissement d'excellence. LP/Céline Carez

    Le lycée Henri-IV, « H4 » pour les intimes, situé derrière le Panthéon (Ve), fabrique à élites, où fut scolarisé Emmanuel Macron, est-il vraiment en train de faire sa révolution ? De s’ouvrir ? De tourner la page de son « exception française » ? De son excellence républicaine ? Mais aussi de son recrutement opaque ? De son entre-soi ?

    Le mercredi 5 octobre, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, inaugurait en fanfare la coupole rénovée de Jean Restout (1692-1768), chef-d’œuvre de l’art rocaille ornant la bibliothèque du lycée public listé aux monuments historiques, avec son cloître bordé de buissons tirés au cordeau.