A chaque rentrée, son lot de nouveautés. L’ESSCA, vient d’annoncer quelques innovations fortes, qui illustrent bien le dynamisme de nos grandes écoles de commerce made in France. A noter l’ouverture de deux nouveaux sites, en Espagne et au Luxembourg. On note un mouvement fort sur l’Europe dans la plupart des grandes écoles face aux difficultés qui demeurent en Chine et les contraintes qui demeurent dans certains pays. La crise a conforté une approche internationale plus « sécurisée » en Europe comme l’ont déjà entrepris des institutions comme l’ESCP BS, l’EM Normandie ou encore TBS qui inaugure prochainement son campus à Barcelone.
Après la crise du Covid-19, les échanges internationaux d’étudiants repartent-ils ?
Bien sûr. Des zones comme la Chine restent certes problématiques, mais en cette rentrée 2022, nous avons pu reprendre les échanges dans pratiquement toutes les zones que nous couvrions initialement. Il était temps de remettre les étudiants dans une dynamique de mobilité internationale qui demeure tout de même l’ADN des grandes écoles de commerce. Aujourd’hui, nous nous devons tout de même d’être prêts à faire face à de nouvelles tensions et proposer des alternatives de proximité ou des expériences immersives qui plongent les jeunes dans des univers internationaux.
Vous avez opéré un recentrage sur l’Europe en raison notamment des crises sanitaires ou géopolitiques. Comment cela se concrétise ?
Nous misons en effet sur un recentrage en Union européenne dans les deux prochaines années. Initialement, nous avions prévu de nous implanter en Amérique du Nord. Nous le reportons pour un prochain plan. Nous pensons qu’il est plus stable de se recentrer sur l’Europe du fait de l’environnement géopolitique. D’une part, l’Europe, c’est l’espace de Bologne, les crédits ECTS qui permettent la reconnaissance d’un diplôme au niveau européen. C’est aussi la zone euro, sa relative stabilité financière des pays membres et son espace Schengen. Enfin, cela permet d’approcher l’expérience étudiante internationale d’une manière plus optimisée sur le plan de l’empreinte carbone. Nous avons donc décidé de créer un campus à Malaga en Espagne à l’horizon 2023, une ville très dynamique, et d’ouvrir un nouveau bureau au Luxembourg, cette grande plateforme de la finance, de la banque et de l’assurance en Europe. Par ailleurs, nous avons choisi d’accroitre notre engagement dédié à la RSE et aux questions de responsabilité sociétale des entreprises.
La quête de sens est devenue essentielle, ce n’est pas une simple « mode » ?
La RSE est un thème extrêmement vaste. Nous préférons parler de changement et de pédagogie adaptée pour conduire nos diplômés à être des acteurs de ce changement dans les entreprises ou les organisations où ils seront embauchés. Cela passe par des choses très concrètes dans l’école avec une vision autour du développement durable mais également une ouverture intellectuelle de nos apprenants sur les 5 ans du cursus pour comprendre les enjeux globaux et sociétaux comme l’ouverture sociale, l’inclusion, la lutte contre les discriminations. Toutes ces dimensions contribuent à donner du sens à leur formation.
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