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Crise de la PJ: les raisons d'un vent de révolte qui arrive à un tournant

La réforme vise à unifier tous les services sous une direction unique, à l'échelle du département.
La réforme vise à unifier tous les services sous une direction unique, à l'échelle du département. THIBAUD MORITZ / AFP

Les frondeurs de la police judiciaire sont appelés à descendre ce lundi à travers la France pour signifier leur hostilité à une réforme qu'ils rejettent en bloc.

Pour les héritiers de Clemenceau, l'heure de vérité est arrivée. Au terme d'un bras de fer qui n'a cessé d'aller crescendo depuis cet été, les frondeurs de la police judiciaire sont appelés à descendre ce lundi, entre 12 heures et 14 heures, devant leurs services ou les tribunaux de 36 villes de France. Motif? Signifier leur hostilité à une réforme qui vise à unifier tous les services sous une direction unique, à l'échelle du département. Ces enquêteurs de l'ombre, tous spécialisés dans la traque de la criminalité organisée, n'ont pas de mot pour fustiger ce projet. Depuis une semaine, ils ont changé de braquet en annonçant le report des opérations sur le terrain. Ainsi, des missions de surveillance et des interpellations auraient été ajournées un peu partout. Marseille, Toulon, Montpellier, Bordeaux, Lille, Brest ou encore Bastia... Au total, 18 sites ont été répertoriés par l'association nationale de police judiciaire (ANPJ), qui comptabilise 1900 adhérents. Soit environ 50% du total…

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102 commentaires
  • zaphod

    le

    Quand on connait les femmes et les hommes de la PJ, leur boulot, leurs sacrifices qu'ils ont consenti et qu'ils consentent par passion, au détriment de leurs familles, on est outré...
    Toute leurs vies, ils ont voulu enquêter, travailler sur des dossiers complexes, arrêter les plus gros et les plus dangereux et les plus corrompus. Et maintenant, on voudrait détruire cela ? Leurs représentants (qui ne sont pas syndicalistes, qui sont apolitiques) se retrouvent en pleine lumière médiatique par nécessité. Ils ne réclament pas de hausse de salaires ! Ils réclament le droit de travailler. La plupart ont développé des réseaux de renseignements, ont acquis des expertises, des relations à l'international pour les stups. Cela fait partie de l'héritage des anciens, mais également un savoir faire qui s'apprend et s'entretient des années durant. La départementalisation ne permettra plus des enquêtes régionales, nationales ou internationales sans en référer à de multiples interlocuteurs. Les petites procédures vont se multiplier puisque c'est le choix qui est proposé. Au lieu d'une grosse procédure délivrée par un juge, ce sera 1000 procédures demandées aux juges. Ils vont être heureux à la justice. Elle qui est déjà saturée. Bref, rien ne va dans cette réforme. On assiste maintenant à une guerre d'ego : c'est moi le patron, c'est moi qui décide. Sauf qu'un général doit savoir emmener ses troupes avec lui. Sinon la guerre sera perdue.

  • François Maréchal

    le

    Ce ne sont tout de même pas ces 5,600 fonctionnaires qui font la loi. L’Etat n’a que trop tardé à se réformer. Il d’Amaury agir et, si possible, fort.

  • Lux

    le

    Encore une question : la PJ enquêterait-elle sur certains membres du gouvernement actuel ???

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