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Avec ses microlanceurs, la France veut rester dans la course spatiale

Le premier appel à projets dans le cadre du volet spatial du plan France 2030 a concerné les microlanceurs, un domaine où la France est en retard, alors que la demande s’intensifie, portée par la miniaturisation des satellites.

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Publié le 20 octobre 2022 à 16h00, modifié le 20 octobre 2022 à 16h00

Temps de Lecture 3 min.

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« Il ne faut pas traîner, c’est maintenant que cela se joue. » François Chopard, fondateur de Starburst, un incubateur de start-up aéronautiques et spatiales, fait partie des sept ambassadeurs du volet du plan d’investissement France 2030 consacré à l’espace. A ce titre, il participe à l’attribution de 1,55 milliard d’euros de financement public sur cinq ans, décidée en décembre 2021 par le gouvernement, aux entreprises émergentes du new space. Objectif : tenter de rester dans la course menée par les Américains et les Chinois.

« Pour les Etats-Unis, c’est un sujet de suprématie, ou de supériorité face à la Chine ; pour les Européens, c’est plus un souci d’indépendance face aux Américains », précise cet ingénieur aérospatial. Plusieurs appels à projets se succéderont au fil des années sur différents thèmes, afin de renforcer la filière spatiale française, d’accélérer sa mutation technologique et de contribuer à la souveraineté du pays. « Nous essayons d’orienter, de conseiller dans le choix des projets, pour que les montants soient les plus importants possibles, que personne ne soit oublié et, surtout, que ce soit stratégique », explique M. Chopard.

La priorité étant l’autonomie d’accès à l’espace, le premier appel à projets a concerné les microlanceurs – ces petites fusées capables de placer en orbite basse des charges inférieures à 500 kilos –, un domaine où la France est en retard, en comparaison avec les Britanniques et les Allemands, sans parler des Américains. Et ce, alors que la demande s’intensifie, portée par la miniaturisation des satellites, dont la taille peut se réduire à celle d’une boîte à chaussures pesant moins de 50 kilos.

Effet de levier

Leur puissance augmentant et les coûts baissant, ils sont devenus incontournables pour les télécommunications, la défense, la finance, l’agriculture ou les transports. Selon le cabinet Euroconsult, les perspectives de croissance du secteur n’ont jamais été si élevées : 12 600 satellites devraient être lancés dans la décennie 2020, dont 8 600 petits satellites en orbite basse, à 500 kilomètres de la Terre. Dans cette première édition du volet spatial, douze des quinze projets retenus début octobre concernent donc des microlanceurs, de leur fabrication aux services, en passant par les composants et l’électronique.

Il s’agit d’Opus Aerospace, Sirius Space Services, SpaceDreamS, Nobrak, Hybrid Propulsion for Space, CMP Composites, The Exploration Company, Watt & Well, Halcyon, Latitude, Leanspace et Exotrail. L’objectif est de disposer d’un microlanceur réutilisable en 2026. Les 65 millions d’euros alloués à ces quinze premiers lauréats sont évidemment insuffisants pour que chacun mène à bien ses projets. Mais ils les légitimisent.

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