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Vétusté, baisse de la démographie… A Paris, des lycées menacés de fermeture

Sept établissements, dont six professionnels, doivent fermer partiellement ou totalement à la rentrée 2023. La décision doit être rendue publique le 8 novembre. Dans les structures concernées, la mobilisation s’organise.

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Publié le 20 octobre 2022 à 04h00, modifié le 20 octobre 2022 à 09h20

Temps de Lecture 3 min.

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Dans le cortège de la manifestation contre la réforme des filières professionnelles, à Marseille, le 18 octore 2022.

L’annonce n’est pas encore officielle, mais elle fait déjà grand bruit dans la communauté éducative parisienne. Sept lycées doivent fermer partiellement ou totalement leurs portes dans la capitale à la rentrée 2023, une dizaine seraient concernés à l’horizon 2024. Le lycée général Georges-Brassens (19arrondissement) et six lycées professionnels sont pour l’heure menacés : Brassaï (15e), Armand-Carrel (19e), le site de Charenton de Théophile-Gautier (12e), le site Friant de Lucas-de-Nehou (14e), Valadon (18e) et Charles-de-Gaulle (20e). En tout, 750 élèves seront touchés et seront répartis dans d’autres établissements. Les syndicats ont été prévenus par un appel du rectorat le week-end du 15 et 16 octobre et la décision doit être entérinée lors d’un conseil interacadémique de l’éducation nationale, le 8 novembre.

« Un travail étroit est conduit depuis plusieurs mois par les services de la région, le rectorat et la Ville de Paris. Il n’y a pas de diminution de l’offre. Ce sont les sites qui ferment, pas les formations », tient-on à préciser au conseil régional d’Ile-de-France, chargé des lycées. Le rectorat de Paris ne souhaite pas communiquer avant la réunion du 8 novembre.

La vétusté des locaux est avancée par la région, responsable du bâti scolaire, pour justifier ces décisions. Les lycées concernés, qui comptent entre 100 et 200 élèves maximum, ont pu prendre place dans d’anciennes écoles primaires ou des locaux peu adaptés. « On se demande si ce délabrement n’a pas été organisé. Cela fait longtemps que nous demandons que des travaux soient réalisés », affirme Delphine Castaing, responsable du syndicat des personnels Snetaa-FO à Paris. Patrick Bloche, adjoint à la maire de Paris chargé de l’éducation, « récuse » le terme de vétusté, alors que la moitié de ces bâtiments étaient sous la responsabilité de la Ville il y a encore quelques années : « C’est un choix politique que la région doit assumer. »

Quelque 8 000 places vacantes

La baisse du nombre de lycéens dans les années à venir pèse également dans la balance. La région constate 8 000 places vacantes dans les lycées parisiens par rapport à leurs capacités maximales d’accueil. Néanmoins, la voie professionnelle compte 300 élèves de plus en seconde et en CAP à la rentrée 2022, alors que les effectifs sont en baisse dans les voies générales et technologiques.

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La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre parmi les enseignants, les parents et les élèves des établissements concernés. Beaucoup l’ont appris mardi 18 octobre, lors de la journée de mobilisation contre la réforme des lycées professionnels, et font le lien entre les évolutions voulues par le chef de l’Etat pour rapprocher ces formations du monde de l’entreprise et ces fermetures. « Comment ne pas voir dans ce plan massif de fermetures et de transferts une concordance avec la réforme Macron de la voie professionnelle, qui va déléguer toute une partie du service public d’enseignement professionnel au patronat ? », s’interrogent ainsi les enseignants du lycée professionnel Charles-de-Gaulle, réunis en assemblée générale mercredi.

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