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Sur le marché de l’art, Paris prend l’avantage sur Londres

Cette vieille concurrence entre les capitales artistiques refleurit chaque automne depuis 2003. Au moment où Paris+ ouvre ses portes au Grand Palais éphémère, le vent tourne en faveur du marché français, où la situation des galeristes est cependant très contrastée.

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Publié le 18 octobre 2022 à 19h47, modifié le 19 octobre 2022 à 10h52

Temps de Lecture 6 min.

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Installation monumentale d’Ugo Schiavi, « Soulèvement-Effondrement », dans le jardin des Tuileries, à Paris, le 12 octobre 2022.

L’agenda bien réglé de Lisa Schiff, une conseillère en art américaine connue pour avoir guidé l’acteur – et collectionneur – Leonardo Di Caprio, est chamboulé. Chaque année, en octobre, elle se rend à Londres, où elle écume la foire Frieze pour le compte de ses clients, avant de repartir aussi sec à New York. Cette année, pour la première fois, elle fera un crochet par la France, pour découvrir Paris+, qui ouvre ses portes le 19 octobre au Grand Palais éphémère. « Paris, c’est l’endroit où il faut être désormais », confie Lisa Schiff, curieuse de ce tout nouveau salon siglé Art Basel, qui a délogé la Fiac après un quart de siècle.

Paris versus Londres ? Cette vieille concurrence entre les capitales artistiques refleurit chaque automne depuis que, en 2003, profitant d’une période de faiblesse de la Fiac, la foire Frieze a été lancée avec succès. Dès lors, chaque alternance politique, chaque record d’enchères est interprété à l’aune de cette rivalité. Aujourd’hui, le vent tourne en faveur du marché français, dont les bookmakers de l’art prédisent le redressement, proportionnel à l’enlisement anticipé du marché britannique. Le Brexit a indéniablement rebattu les cartes du marché européen, dont Paris apparaît désormais comme le centre de gravité. D’après le Conseil des ventes volontaires, la France a atteint en 2021 un record de plus de 4 milliards d’euros aux enchères, soit un bond de 20 % par rapport à 2019, année déjà faste d’avant-Covid.

Rivalités

Certes, l’Hexagone ne représente que 7 % du marché de l’art mondial. Loin, très loin derrière la Grande-Bretagne, qui en détient 17 %. Mais certains signes ne trompent pas. Sotheby’s, qui emménagera en 2023 dans un espace de 1 000 mètres carrés rue du Faubourg-Saint-Honoré, propose, en parallèle de Paris+, plusieurs ventes estimées autour de 50 millions d’euros, sa plus grosse offre en art moderne et contemporain en France. « On vend désormais à Paris des collections qu’on aurait autrefois envoyées à New York », se félicite pour sa part Cécile Verdier, présidente de Christie’s France. Sentant le vent tourner, la très britannique maison de vente Bonhams s’est même implantée en 2021 à Paris et a racheté dans la foulée la société de ventes Cornette de Saint Cyr.

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La rivalité entre les fondations privées lancées par Bernard Arnault et François Pinault, deux des plus gros acheteurs mondiaux, est bien sûr pour quelque chose dans ce nouvel attrait. Tout comme l’ouverture en 2021 de la Fondation Luma par la collectionneuse suisse Maja Hoffmann, qui a braqué les projecteurs sur Arles. Celle à venir de la Fondation Cartier, en 2025, dans les anciens espaces du Louvre des antiquaires ajoutera forcément une pièce dans la machine.

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