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Projet de réforme

Réforme du lycée professionnel : les mirages de l’apprentissage

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Si la formule de l’apprentissage a fait ses preuves dans le supérieur, elle inquiète les professeurs de lycée pro, qui seront en grève ce jeudi contre la réforme, encore floue, voulue par Emmanuel Macron.
par Elsa Maudet
publié le 16 novembre 2022 à 20h45

«Depuis toute petite», Lou-Ann Mansion sait que son truc, c’est la pâtisserie. Le brevet en poche, l’adolescente souhaitait vite entrer dans le vif du sujet et se mettre à bosser. «Je me suis renseignée et j’ai vu qu’il y avait le lycée professionnel et le CAP en alternance. J’ai pris l’alternance parce que j’étais beaucoup plus au travail qu’à l’école, c’est cette partie qui m’intéressait», raconte la jeune fille de 18 ans. Après un premier CAP en pâtisserie, elle s’est embarquée, cette année, dans un second CAP, en chocolaterie, pour compléter ses connaissances. Cette habitante de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) avait vu juste : l’apprentissage, c’est son truc.

Pour autant, dit-elle, «je ne suis pas pour l’idée de rapprocher les lycées professionnels avec l’apprentissage, parce que ça ne convient pas à tout le monde. Tu travailles toute l’année pour pas grand-chose [un petit pourcentage du smic, ndlr], tu n’as plus de vacances [cinq semaines par an], peut-être pas de week-end, tu es décalé avec les autres gens… C’est une grande marche après le collège et beaucoup de personnes ne peuvent pas la passer».

Aujourd’hui, un jeune peut choisir de découvrir un métier en centre de formation des apprentis (CFA), en alternant semaines de cours et semaines (plus nombreuses) en entreprise ; il devient alors salarié. Ou opter pour le lycée professionnel, où il conservera son statut d’élève, et aura davantage d’heures de cours, auxquelles s’adjoindron

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