Elèves ingénieures : « faites mentir » les clichés, encourage Elisabeth Borne

Elisabeth Borne a invité mardi les filles désireuses de devenir ingénieures à « faire mentir » les « clichés » et les « conservatismes », en célébrant le 50e anniversaire de l’ouverture aux femmes du concours de l’École polytechnique, dont elle est diplômée.

Aujourd'hui, 20% des étudiants sont étudiantes à Polytechniques. Ecole polytechnique / Institut Polytechnique de Paris / J.Barande
Aujourd'hui, 20% des étudiants sont étudiantes à Polytechniques. Ecole polytechnique / Institut Polytechnique de Paris / J.Barande

    « Ne vous laissez jamais dire qu’une filière n’est pas faite pour vous. Ne vous laissez jamais dire qu’un métier ou un rêve ne s’écrit qu’au masculin », a déclaré la Première ministre devant une assistance très féminine d’actuelles et anciennes élèves de la prestigieuse école d’ingénieurs.

    « Quels que soient vos rêves, il y a toujours des oiseaux de mauvais augures, prisonniers des clichés, des craintes et des conservatismes, qui vous diront que ce n’est pas possible. Faites-les mentir », a-t-elle ajouté, avant d’échanger à huis clos avec quelques polytechniciennes et lycéennes qui se préparent aux concours d’écoles d’ingénieurs.

    « Au fond, une seule chose importe: que vous puissiez aller au bout de vos rêves », a lancé Mme Borne, qui avait dédié sa nomination à Matignon « à toutes les petites filles » et salué l’unique femme avant elle à avoir occupé ce poste, Édith Cresson.



    Sept femmes ont intégré pour la première fois l’école Polytechnique en 1972. Elles représentaient à l’époque 2% des étudiants. Aujourd’hui elles sont 20%.

    « Polytechnique, c’est une école d’excellence, de savoir et de recherche, (...) c’est aussi un esprit de solidarité, un sens de l’engagement et une voie vers l’émancipation », a souligné la cheffe du gouvernement, qui avait pu obtenir une bourse et intégrer cette école en tant que pupille de la nation, après le suicide de son père, ancien déporté, quand elle avait 11 ans.

    Pour autant « nous sommes encore loin du compte », car les femmes « sont encore trop peu à (se) présenter » à ce concours, et il y a un « manque de mixité dans nos sciences fondamentales et parmi nos ingénieurs », a déploré la Première ministre. Toutes formations confondues, la part des femmes ingénieures en 2020 était seulement de 28%.

    « Ingénieur, c’est un métier dont le fondement même est de régler des problèmes » et face aux transitions écologique et énergétique, « nous avons besoin d’ingénieurs », a-t-elle insisté, alors que la France manque par ailleurs d’enseignants en mathématiques et d’enseignants-chercheurs dans cette discipline, qui va redevenir obligatoire pour tous les lycéens de la filière générale à compter de la rentrée 2023.

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