
Ne l’appelez pas « Sciences Po » ! L’injonction est ferme, elle est lancée par la maison mère des instituts d’études politiques (IEP), rue Saint-Guillaume, à Paris, et vise le dernier-né des IEP, celui de Fontainebleau (Seine-et-Marne). Au cœur de l’été, alors qu’écoles et universités faisaient relâche, Sylvie Retailleau, ministre de l’enseignement supérieur, signait un arrêté ministériel accordant le statut d’IEP convoité par l’Ecole internationale d’études politiques, une unité de formation et de recherche créée par l’université Paris-Est Créteil (UPEC).
Si le statut d’IEP est un label public délivré par l’Etat, « la marque Sciences Po est la propriété de l’IEP de Paris »
C’est pour l’établissement bellifontain une reconnaissance et le gage d’une visibilité nationale. Mais l’arrivée du petit dernier dans la cour des grandes écoles de sciences politiques françaises a fait grincer les dents de ses aînées, qui refusent de lui laisser l’usage de la marque « Sciences Po ». Si le statut d’IEP est un label public délivré par l’Etat, « la marque Sciences Po est la propriété de l’IEP de Paris et aucun autre établissement ne peut s’en prévaloir sans notre accord », fait savoir l’institut parisien, mardi 15 novembre.
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