Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Ne l’appelez pas « Sciences Po »… L’IEP de Fontainebleau ne peut pas utiliser la « marque »

Le nouvel institut d’études politiques de Fontainebleau n’a pas obtenu de Sciences Po Paris l’usage du nom.

Par 

Publié le 17 novembre 2022 à 07h00, modifié le 17 novembre 2022 à 14h48

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

L’actuelle Ecole internationale d’études politiques de l’UPEC,  à Fontainebleau dans les bâtiments de l’ex-caserne Damesme, se prépare à accueillir le onzième IEP français.

Ne l’appelez pas « Sciences Po » ! L’injonction est ferme, elle est lancée par la maison mère des instituts d’études politiques (IEP), rue Saint-Guillaume, à Paris, et vise le dernier-né des IEP, celui de Fontainebleau (Seine-et-Marne). Au cœur de l’été, alors qu’écoles et universités faisaient relâche, Sylvie Retailleau, ministre de l’enseignement supérieur, signait un arrêté ministériel accordant le statut d’IEP convoité par l’Ecole internationale d’études politiques, une unité de formation et de recherche créée par l’université Paris-Est Créteil (UPEC).

Si le statut d’IEP est un label public délivré par l’Etat, « la marque Sciences Po est la propriété de l’IEP de Paris »

C’est pour l’établissement bellifontain une reconnaissance et le gage d’une visibilité nationale. Mais l’arrivée du petit dernier dans la cour des grandes écoles de sciences politiques françaises a fait grincer les dents de ses aînées, qui refusent de lui laisser l’usage de la marque « Sciences Po ». Si le statut d’IEP est un label public délivré par l’Etat, « la marque Sciences Po est la propriété de l’IEP de Paris et aucun autre établissement ne peut s’en prévaloir sans notre accord », fait savoir l’institut parisien, mardi 15 novembre.

Il y a donc onze IEP : Paris, Strasbourg, Aix-en-Provence, Lille, Lyon, Rennes, Toulouse, Saint-Germain-en-Laye, Bordeaux, Grenoble, et maintenant Fontainebleau, mais seulement dix « Sciences Po ». Pourquoi ostraciser le petit dernier ?

En mai 2022, le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser), une instance consultative, a émis le premier un avis défavorable sur le projet de création d’un nouvel IEP. « On va déshabiller Pierre pour habiller Paul, expliquait Pierre Chantelot, représentant du Snesup-FSU, qui a voté contre cette création. Des enseignants-chercheurs et du personnel administratif de l’UPEC seront dirigés vers l’IEP, au détriment de l’université. Alors qu’il existe déjà un UFR de sciences politiques à l’UPEC. » L’augmentation des frais d’inscription, jusqu’à 4 000 euros par an, n’a pas permis non plus au projet d’avoir le soutien des représentants étudiants au Cneser. Mais ce ne sont pas les points qui chagrinent les IEP.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En 2023, un nouveau « Sciences Po » à Fontainebleau

« Nous avons été mis devant le fait accompli »

Interrogées individuellement, dans une remarquable unanimité, aucune des directions des IEP n’a souhaité officiellement répondre aux questions du Monde. Toutefois, quelques proches du dossier s’accordent pour expliquer qu’ils ont peu apprécié de n’avoir pas été consultés, ni par le ministère ni par l’UPEC, lors de l’élaboration du nouvel établissement. « Une fois l’école fondée et les cursus mis en place, Fontainebleau nous a contactés pour nous demander de les soutenir et les intégrer. Nous avons été mis devant le fait accompli. On n’a pas aimé. » « Cela s’est fait à la hussarde », abonde un autre acteur.

Il vous reste 45.75% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.