Voyage dans le monde confidentiel de l'ultra-luxe Contenu réservé aux abonnés
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Commandes (très) spéciales, produits uniques et inédits, matières rares, services personnalisés, expériences mémorables… Loin d'un luxe démocratisé et parfois surexposé, enquête dans le monde confidentiel de l'ultra-luxe, où les grandes maisons rivalisent d'imagination et de moyens pour surprendre et fidéliser une poignée de clients fortunés.
Par Astrid Faguer
À Asnières-sur-Seine en Île-de-France, il est un endroit où les souhaits les plus fous s'exaucent. Depuis 1859, rue Louis Vuitton, un bâtiment de brique, orné d'une grande verrière et d'une élégante charpente en fer, abrite l'atelier de la maison du même nom. C'est dans cet édifice de 3.700 m2, situé juste à côté de ce qu'il est d'usage d'appeler la « maison de famille » - où les descendants du fondateur de la maison Louis Vuitton habitaient encore jusqu'en 1983 -, que sont réalisées les lignes d'exception et les commandes spéciales de la première marque de luxe au monde (groupe LVMH, propriétaire des « Echos »). Un service en vigueur depuis 1854 auquel seuls quelques rares clients très fortunés ont accès.
C'est entre ces murs qu'a été imaginé le porte-habits en crocodile noir de Pierre Boulez. Une pièce fabriquée exclusivement pour le chef d'orchestre, afin qu'il puisse voyager partout avec son pupitre portatif, ses bandes d'enregistrement, ses partitions, son métronome, son Walkman Sony… C'est également ici qu'a été conçue une malle en toile Monogram Multicolore prévue pour loger quatre petites poupées appartenant à une fillette de 1 an, ou encore une boîte à dents de lait en toile Damier surnommée la « malle aux dents », pensée pour conserver les quenottes de deux enfants, ainsi que leur photo et leur carnet de santé (dentaire).
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