
Un mur qui sonne creux, c’est une brèche qui se déchire dans le réel. La porte ouverte, pour les rêveurs, à des fantasmes de trésor oublié, de passages secrets, de fantômes égarés en quête de délivrance… Chez d’autres, le vide perçu est source d’angoisse. Aux personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA), il peut donner le sentiment de ne pas être suffisamment « contenu ». Cette condition qui se traduit par une forme d’hypersensibilité (à l’espace, au bruit, à la lumière, aux matières, aux odeurs…) produit, en effet, chez certains le sentiment d’être comme « en apesanteur », explique Véronique Layer, cheffe de service du nouveau foyer médicalisé pour adultes autistes de l’hôpital l’Eau vive, à Soisy-sur-Seine (Essonne). Les murs de cet établissement qui a ouvert en septembre se devaient donc d’être bien pleins. Et ils le sont.
Les trente chambres de l’hôpital l’Eau vive se répartissent dans deux ailes symétriques, intégralement conçues en bois
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