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Cancer : les inégalités d’éducation en cause dans la mortalité

Une étude du Centre international de recherche sur le cancer menée dans dix-huit pays européens confirme que moins on est éduqué, plus le risque de mourir de cette maladie est grand.

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Publié le 28 novembre 2022 à 05h00, modifié le 28 novembre 2022 à 12h27

Temps de Lecture 4 min.

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Dans une rue de Liverpool (Royaume-Uni), en mai 2020.

Les inégalités socio-économiques pèsent lourd dans la mortalité liée au cancer en Europe. Et si le cancer touche tout le monde, il frappe plus durement les personnes les moins éduquées. Une équipe de chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé, en collaboration avec le centre hospitalier universitaire néerlandais Erasmus MC, ainsi qu’une dizaine d’autres organiseuromes, ont analysé et comparé des données sur le risque de décès par cancer selon le niveau d’éducation dans dix-huit pays en Europe, sur une période comprise entre 1990 et 2015, et sur l’ensemble de la population âgée de 40 à 79 ans. Ce qui représente environ 70 % de tous les décès par cancer en Europe.

Le constat des chercheurs est sans appel. L’étude parue, lundi 28 novembre, dans The Lancet Regional Health Europe et financée par l’Institut national du cancer (INCa), confirme à quel point la position socio-économique, ici mesurée par le niveau d’éducation, joue dans le risque de mourir d’un cancer. Elle offre à la fois une vision globale des inégalités en comparant les pays mais aussi les populations à l’intérieur de chacun des Etats. « Partout en Europe, que l’on habite en République tchèque, en Finlande, en Espagne ou encore en France, ces inégalités existent pour la plupart des formes de cancer, notamment les cancers liés au tabac et à l’alcool, celui du poumon en tête », note Salvatore Vaccarella, épidémiologiste au CIRC, qui a coordonné cette étude.

Les inégalités sociales face à la mortalité du cancer ont déjà été pointées dans de nombreuses études. « Cette étude a le mérite de la largeur géographique et chronologique et offre une photographie intéressante », relève le médecin et épidémiologiste Jean-David Zeitoun, qui n’a pas participé à ce travail. Les différences géographiques apparaissent secondaires pour les catégories les plus instruites. En revanche, lorsque l’on est peu éduqué, l’importance du pays joue à plein.

Fortes variations d’un pays à l’autre

Les taux de mortalité sont plus élevés dans la population située au bas de la hiérarchie sociale et l’ampleur des inégalités varie fortement d’un pays à l’autre, précisent les chercheurs du CIRC. « Une fraction substantielle – environ 32 % chez les hommes et 16 % chez les femmes – des décès par cancer sont associés aux inégalités en matière d’éducation », ajoutent-ils. Proportion qui peut aller respectivement jusqu’à 46 % et 24 % en Europe de l’Est et dans les pays baltes. L’étude révèle aussi que les hommes moins éduqués ont plus que deux fois plus de risque de mourir d’un cancer du poumon que ceux plus instruits. En ce qui concerne le cancer du col de l’utérus, les femmes d’un milieu défavorisé ont un risque d’en mourir trois fois plus élevé que les autres.

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