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TRIBUNE

Les écrans à l’école, nouvelles têtes à clics

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Le numérique accaparait déjà parents et enfants, il poursuit désormais ces derniers jusqu’à l’école. Mais si le virtuel peut contribuer à les instruire, il ne leur offre pas la complexité de l’apprentissage par le livre, l’écriture, le travail de mémoire, des outils concrets et inventifs. Une dispense qui laisse un vide, un monde sans objet(s).
par Agnès Desarthe
publié le 29 novembre 2022 à 17h03

Cet article est tiré du Libé spécial auteur·es jeunesse. Pour la quatrième année, Libération se met aux couleurs et textes de la jeunesse pour le Salon du livre de Montreuil qui ouvre ses portes le 30 novembre. Retrouvez tous les articles ici.

Avant, les jeunes écoutaient la radio et voulaient se laisser pousser les cheveux. Ensuite, ils ont beaucoup regardé la télé, puis ils ont coiffé des casquettes et se sont promenés dans la rue avec de gros appareils à musique sur l’épaule. Ça ne plaisait pas, ça faisait désordre. Ces temps-ci, on les accuse de passer trop de temps devant les écrans, un euphémisme pluriel rassemblant sous sa bannière le téléphone, l’ordinateur, la tablette et les consoles de jeux. Ils ne lisent plus, entend-on, ils ne vont plus au cinéma ; au spectacle, ils maintiennent leur portable allumé et envoient des SMS ; ils restent enfermés dans leur chambre à regarder on ne sait quoi ; ils jouent en ligne jusqu’au milieu de la nuit et n’arrivent pas à se réveiller le matin pour aller à l’école. Ils sont déculturés, abrutis, ils sont de plus en plus

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