Faïrouz est contente. Cette petite Rennaise de 11 ans peut désormais disputer les compétitions de basket les samedis après-midi. Avant, elle les passait au centre culturel islamique pour apprendre l’arabe auprès de bénévoles. Elle continue à y aller, mais seulement le dimanche désormais. Car depuis la rentrée, cette élève de sixième s’est inscrite en section bilangue arabe-anglais. La classe vient d’ouvrir dans son établissement classé REP. «Les effectifs du collège baissaient, cette section a été une des propositions pour relancer l’intérêt», se réjouissent son père, Djamel, professeur, et sa mère, Fadela, boulangère.
«Il nous faut aussi […] enseigner davantage la langue arabe à l’école ou dans un périscolaire que nous maîtrisons», annonçait Emmanuel Macron en octobre 2020 aux Mureaux, dans les Yvelines, lors d’un discours sur les séparatismes. 60 000 jeunes apprennent l’arabe dans des associations, estimait alors le Président, qui s’était engagé «d’ici à deux ans» à mettre en place «une vraie politique de connaissance des langues et des civilisations aussi à l’école».
Deux ans plus tard, qu’en est-il ? Le ministère de l’Education a accepté de partager avec Libération des données approfondies sur l’évolution de l’enseignement de l’arabe à l’école. En vingt ans, le nombre d’élèves apprenant l’arabe au col